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Les éleveurs de poulets forcés à évoluer par la grande distribution

09/09/2020



Les engagements des poids lourds de la grande distribution à respecter des critères de bien-être animal est un point de bascule pour le secteur. Signe que la position de force des grandes enseignes peut avoir beaucoup d’impact.



Creative Commons - Pixabay
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La semaine dernière Leclerc a annoncé qu’elle prendrait compte des normes de l’European chicken commitment (ECC) dans la sélection de ses produits. Une annonce qui s’ajoute à celles de Monoprix, Auchan, Système U, Les Mousquetaires dans le domaine ces derniers mois. « Le mouvement, qui vient couronner plusieurs années de plaidoyer des associations auprès des acteurs de l’agro-industrie, s’est accéléré cet été. Coup sur coup, les supermarchés Lidl les 17 juillet et 2 septembre, Aldi le 6 août et Leclerc le 4 septembre se sont engagés à respecter les critères de l’ECC et à garantir une part d’approvisionnement en plein air dans leurs rayons » nous apprend Le Monde .

La mauvaise publicité qui a été faite pour les poulets produits en batterie est pour beaucoup dans ces décisions de la grande distribution. En proposant de la viande toujours moins chère, les grandes surfaces ont participé à favoriser l’élevage intensif. Mais en cédant à la pression, elles pourraient aussi faire partie de la solution.
Dans l’ECC, « plusieurs règles ont été concertées, prévoyant une baisse des densités, le recours à des souches génétiques à croissance plus lente, l’accès à la lumière naturelle dans les hangars et l’enrichissement du milieu de vie. L’ECC proscrit également l’accrochage des animaux vivants sur la chaîne d’abattage. L’accès au plein air n’est pas mentionné, mais les organisations françaises en ont fait un critère additionnel. Outre la grande distribution, plusieurs groupes ou enseignes comme Danone, Courtepaille ou Accor Hotels ont rallié l’ECC ».

Du côté des éleveurs, la pression est maximale. En leur imposant des critères, qui s’ils ne sont pas respectés vont avoir un impact massif sur leurs ventes, ils sont au pied du mur. Mais pour que les investissements nécessaires à la montée en gamme des élevages soient rentables, il faudra que la grande distribution accepte de ne plus mettre autant de pression sur les prix. A 8 euros le kilos, un poulet ne peut avoir été élevé dans de bonnes conditions.






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