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Le mauvais coup de l’Australie et des États-Unis à la France sur les sous-marins nucléaires

Sébastien Arnaud
16/09/2021



Après des années de négociations et de mise en scène d’un rapprochement stratégique historique entre la France et l’Australie, Cambera a annoncé se tourner vers les Etats-Unis et le Royaume Uni. Un revirement reçu comme une félonie par la France.



Creative Commons - Pixabay
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L’Australie reste dans le giron stratégique des États-Unis et du Royaume-Uni. L’ancienne colonie a annoncé un accord-cadre avec les deux pays pour des sous-marins nucléaires et ce alors qu’une contrat cadre a été signé avec la France en 2016. Un revirement soudain annoncé sans aucun ménagement pour la France par Boris Johnson et Joe Biden. « France voit ainsi un contrat de quelque 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros, mais seulement 8 milliards pour la partie française) échapper à son industrie navale. Les ministères de la défense et des affaires étrangères ont aussitôt déploré, dans un communiqué, une « décision regrettable » et « contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie ». Le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a dénoncé un « coup dans le dos », jeudi matin sur Franceinfo« Nous avions établi avec l’Australie une relation de confiance, cette confiance est trahie », a encore dit M. Le Drian, se disant « en colère et avec beaucoup d’amertume ». « Ce n’est pas fini, il va falloir donner des explications », a-t-il aussi prévenu » rapporte l’AFP.

Pour le ministre des Affaires étrangères, toujours au micro de Francinfo, ce comportement de Washington est du même type que les revirements soudains et sans tenir compte des engagements qui étaient reprochés à Donald Trump. Car malgré l’annonce de Biden durant laquelle il a assuré vouloir travailler étroitement avec la France, on assiste depuis quelques semaines à un changement de ton à l’international par le président américain. Le camouflet est double pour Paris qui voit Londres lui damer le pion sur une stratégie internationale de premier plan. Démontrant ainsi que le Brexit n’a nullement acté son isolement ou sa disparition du jeu international.






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