En 60 ans, Madagascar a perdu près de la moitié de sa forêt. L’île est même entrée en 2020 dans le classement des 24 « fronts de déforestation » les plus inquiétants du globe, recensés par le WWF, le Fonds mondial pour la nature. Abritant 5% de la biodiversité mondiale, ce sanctuaire unique fait face à un nouveaux danger de grande ampleur : les feux de forêt. L’année 2022 a en effet été marquée par de vastes incendies brûlant des millions d’hectares de superficie.
80% des incendies sont d’origine humaine (accidentelle ou criminelle), d’après le général Elack Olivier Andriankaja, directeur général du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC). Ces incendies d’origine humaine, notamment ceux liés aux défrichements pour l’agriculture, sont les principaux responsables de la déforestation malgache.
Il faut ajouter à cela une autre problématique grandissante : les pyromanes, qui, en ciblant les aires protégées, menacent la biodiversité exceptionnelle du pays. Pour rappel, Madagascar abrite une faune et une flore uniques vivant dans 129 aires protégées qui s’étendent sur 7 099 000 hectares de forêts endémiques.
Afin de protéger l’île des flammes, le président de la République Andry Rajoelina et son gouvernement ont mis en place une série de mesures, comme un monitoring satellitaire qui identifie les points chauds. Piloté par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, cet outil alerte sur les départs de feu, permettant ainsi aux sapeurs-pompiers d’intervenir rapidement. Grâce aux détections satellitaires, le nombre de foyers d’incendies a été divisé par 10 dans le pays. Le ministère s’appuie par ailleurs sur sa page Facebook pour alerter la population en cas d’incendies, et la tenir au courant de leur évolution.
Le gouvernement a aussi déployé un numéro vert pour signaler les départs de feu (un millier par jour) ou encore un logiciel de gestion des moyens pour les secours. Tous les hélicoptères du pays peuvent également être mis au service de la lutte contre le feu.
De plus, le ministère de l’Environnement accueille depuis octobre dernier une cellule de crise interministérielle. Sa mission consiste à remonter les informations de terrain, pour ensuite transmettre les directives aux services dédiés. Tous les ministères concernés (Environnement, Intérieur, Défense, Finance, Communication) travaillent ainsi de façon coordonnée.
Andry Rajoelina a aussi décidé de sévir face aux incendies criminels. Des sanctions pénales dissuasives à la hauteur des enjeux ont été instaurées, et La tolérance zéro est ainsi appliquée aux cas d’incendiaires pris en flagrant délit. Le chef de État souhaite aussi que le détail des sanctions encourues soit mieux connu du public.
Le gouvernement a également créé un Centre de commandement opérationnel pour traquer et sanctionner les pyromanes mettant en danger les forêts. Bon nombre d’entre eux sont par ailleurs des agriculteurs pratiquant le « tavy ». Il s’agit d’une technique traditionnelle d’abattis-brûlis qui nécessite un défrichage de la forêt afin d’y mettre le feu, les cendres aidant ainsi à fertiliser les sols. Les agriculteurs fabriquent aussi du charbon de bois en brûlant les arbres. S’ils maîtrisent généralement le foyer, il arrive parfois que le feu leur échappe.
Les mesures répressives sont associées à de la prévention. Des techniciens du ministère de l’Environnement se rendent par exemple dans les villages afin de dissuader les agriculteurs de recourir au brûlis, et leur expliquer l’impact concret des incendies sur les ressources du pays. Chaque agent a la charge du contrôle de 25 000 hectares, soit l’équivalent de la commune de Saint-Paul.
80% des incendies sont d’origine humaine (accidentelle ou criminelle), d’après le général Elack Olivier Andriankaja, directeur général du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC). Ces incendies d’origine humaine, notamment ceux liés aux défrichements pour l’agriculture, sont les principaux responsables de la déforestation malgache.
Il faut ajouter à cela une autre problématique grandissante : les pyromanes, qui, en ciblant les aires protégées, menacent la biodiversité exceptionnelle du pays. Pour rappel, Madagascar abrite une faune et une flore uniques vivant dans 129 aires protégées qui s’étendent sur 7 099 000 hectares de forêts endémiques.
Afin de protéger l’île des flammes, le président de la République Andry Rajoelina et son gouvernement ont mis en place une série de mesures, comme un monitoring satellitaire qui identifie les points chauds. Piloté par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, cet outil alerte sur les départs de feu, permettant ainsi aux sapeurs-pompiers d’intervenir rapidement. Grâce aux détections satellitaires, le nombre de foyers d’incendies a été divisé par 10 dans le pays. Le ministère s’appuie par ailleurs sur sa page Facebook pour alerter la population en cas d’incendies, et la tenir au courant de leur évolution.
Le gouvernement a aussi déployé un numéro vert pour signaler les départs de feu (un millier par jour) ou encore un logiciel de gestion des moyens pour les secours. Tous les hélicoptères du pays peuvent également être mis au service de la lutte contre le feu.
De plus, le ministère de l’Environnement accueille depuis octobre dernier une cellule de crise interministérielle. Sa mission consiste à remonter les informations de terrain, pour ensuite transmettre les directives aux services dédiés. Tous les ministères concernés (Environnement, Intérieur, Défense, Finance, Communication) travaillent ainsi de façon coordonnée.
Andry Rajoelina a aussi décidé de sévir face aux incendies criminels. Des sanctions pénales dissuasives à la hauteur des enjeux ont été instaurées, et La tolérance zéro est ainsi appliquée aux cas d’incendiaires pris en flagrant délit. Le chef de État souhaite aussi que le détail des sanctions encourues soit mieux connu du public.
Le gouvernement a également créé un Centre de commandement opérationnel pour traquer et sanctionner les pyromanes mettant en danger les forêts. Bon nombre d’entre eux sont par ailleurs des agriculteurs pratiquant le « tavy ». Il s’agit d’une technique traditionnelle d’abattis-brûlis qui nécessite un défrichage de la forêt afin d’y mettre le feu, les cendres aidant ainsi à fertiliser les sols. Les agriculteurs fabriquent aussi du charbon de bois en brûlant les arbres. S’ils maîtrisent généralement le foyer, il arrive parfois que le feu leur échappe.
Les mesures répressives sont associées à de la prévention. Des techniciens du ministère de l’Environnement se rendent par exemple dans les villages afin de dissuader les agriculteurs de recourir au brûlis, et leur expliquer l’impact concret des incendies sur les ressources du pays. Chaque agent a la charge du contrôle de 25 000 hectares, soit l’équivalent de la commune de Saint-Paul.