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Le « franglais » fléau du marketing et des slogans

Sébastien Arnaud
25/11/2022



De plus en plus de marques utilisent du mauvais anglais pour promouvoir leurs produits, quand ce ne sont pas carrément des noms de services.



Creative Commons - Pixabay
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Même les experts de la publicité alertent sur une déviance ridicule. Dans une interview donnée au « Figaro », Pierre Belville, ancien publicitaire de renom dans les années 1970-1980 dénonce cette tendance.

Ce fin connaisseur du secteur explique que l’envahissement de l’anglais dans la pub n’est pas nouveau mais qu’il a pris une ampleur toute particulière ces dernières années. « J’ai tendance à penser que ce qui est vendeur est ce qui est pertinent, ce qui correspond à une réalité. Si les grandes marques de «fast food», qui vendent une part de la culture américaine, utilisent l’anglais, cela me semble moins déplacé que lorsqu’une entreprise comme Renault (notons la campagne «French touch», lancée en 2013) le fait. Ce qu’une marque vend est avant tout une chose juste, promue avec talent et invention. Parfois l’anglais s’avère plus approprié. Mais il faut toujours avoir en tête que le consommateur n’est pas stupide et, par conséquent, qu’il sait repérer ce qui sonne faux » explique l’auteur de « J’enlève le haut. Les dessous de la pub à l’âge d’or » (Aquilon). 

Si l’anglais s’est bien démocratisé, la mode du franglais dans laquelle sont tombées les institutions ou les groupes publics est surprenant. A l’image par exemple de SncfConnect ou d’autres idées de ce type qui ont été montrées du doigt par l’Académie française. Mais si cette dernière est dans son rôle dans la défense de la langue, l’analyse de Pierre Belville est intéressante car elle remet en question le choix tactique : « L’anglais est aujourd’hui admis et compris par beaucoup, surtout celui, très basique, récupéré par la communication des marques. Pour autant, lorsqu’un mot anglais a son équivalent français, on se demande pourquoi ne pas utiliser sa propre langue. Frôler le ridicule à travers l’usage de l’anglais, je ne suis pas sûr que ça profite toujours à ceux qui émettent ces messages ».

Lire ici en intégralité l’interview publiée par « Le Figaro »






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