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Le Nobel de la Paix pour les opposants de l’intérieur en Russie et Biélorussie et le centre pour les libertés d’Ukraine

Sébastien Arnaud
12/10/2022



La Fondation Nobel a publié par communiqué les explications et raisons qui ont motivé le choix des trois lauréats du Prix Nobel de la Paix. Comme à son habitude la prestigieuse organisation a souhaité récompenser plusieurs aspects d’une situation explosive.



Creative Commons - Pixabay
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Deux lauréats russe et biélorusse aux côtés d’un ukrainien. « Dans un choix hautement symbolique en faveur de la « coexistence pacifique », le Nobel de la paix a couronné, vendredi 7 octobre à Oslo, deux organisations non gouvernementales (ONG), la russe Memorial et l'ukrainienne Centre pour les libertés civiles, ainsi que l'opposant biélorusse Ales Bialiatsk » explique l’académie Nobel dans un communiqué.

L’organisation a détaillé dans ce texte les raisons qui l’ont poussée à choisir ces trois lauréats. « Après avoir maté les manifestations de l'été et de l'automne 2020, le régime biélorusse s'en est pris aux médias et organisations jugées critiques, incarcérant pour divers motifs leurs dirigeants ou de simples militants. Viasna et Ales Bialiatski n'ont pas fait exception. « La répression brutale de Viasna n'est qu'une partie de la purge de la société civile décidée par le président Alexandre Loukachenko », notait alors l'ONG Human Rights Watch. Fondée en 1996 lors de manifestations prodémocratie massives en Biélorussie, Viasna a commencé son travail en apportant une aide aux personnes incarcérées et à leurs proches. Son travail s'est ensuite étendu à la défense des droits humains en général » commence le communiqué.

Même logique pour l’association russe Memorial, interdite en Russie quelques temps avant l’offensive ukrainienne : « La dissolution de ce pilier de la société civile russe, symbole de la démocratisation des années 1990 après l'effondrement de l'URSS, avait précédé de quelques semaines l'offensive en Ukraine. Depuis, le Kremlin a encore accentué la répression des voix dénonçant sa campagne militaire, à coups de milliers d'amendes et de lourdes peines de prison. Les crimes staliniens aux exactions en Tchétchénie, l'organisation, créée par des dissidents soviétiques, dont le prix Nobel de la paix Andreï Sakharov, faisait autorité par ses enquêtes rigoureuses, notamment sur les exactions de paramilitaires russes en Syrie. Parallèlement, Memorial dressait la liste des prisonniers politiques, leur fournissait une assistance, comme aux migrants et aux minorités sexuelles. »

Après les opposants de l’intérieur, c’est l’ONG ukrainienne Centre pour les libertés civiles qui a logiquement été récompensée : « Après l'invasion russe lancée le 24 février, l'ONG s'est engagée dans des efforts pour identifier et documenter les crimes de guerre russes contre la population civile ukrainienne. En collaboration avec des partenaires internationaux, le centre joue un rôle de pionnier en vue de tenir les coupables responsables de leurs crimes. »







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