RSE Magazine
 
RSE Magazine
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager

La régie des transports de Paris refuse une publicité de Greenpeace

04/03/2020



Par communiqué Greenpeace annonce qu’une campagne de publicité a été refusée par la régie publicitaire des transports parisiens. L’institution persiste et signe dans sa position de refus catégorique de messages politiques.



DR Greenpeace
DR Greenpeace
Qu’est ce qui est politique ? Qu’est ce qui ne l’est pas surtout. Depuis qu’elle a interdit une campagne de publicité de l’association pro vie Alliance Vita, la régie publicitaire d’ile de France persiste et signe. La campagne de publicité dénonçant l’inefficacité des discours sur le climat, appelant le gouvernement à agir ou à se mobiliser « pour mettre un terme à l’inaction des décideurs politiques » a été refusée. Greenpeace l’a annoncé dans un communiqué publié sur son site lundi 2 mars. 

Les associations agissent dans le domaine public en défendant des causes. Leur participation à la vie publique comporte nécessairement un aspect politique. Et de ce point de vue les campagnes d’affichage sont des outils de communication communs. C’est pour cette raison que l’on doit s’interroger sur le rôle que les régies publicitaires publiques entendent jouer. Car s’il faut empêcher les campagnes qui ont un message politique, quasiment toutes les associations sont concernées. Appeler à lutter contre la pauvreté, est-ce une démarche apolitique ? Voilà les questions que l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) doit se poser. Tant pour Greenpeace que pour Alliance Vita.

« Dans les contrats avec la RATP et la SNCF, nous n’avons pas le droit de diffuser des campagnes qui ont un caractère politique ou religieux en raison d’un devoir de neutralité. Cette campagne ne respecte pas ce devoir de neutralité puisqu’elle mentionne l’inaction des décideurs politiques » a expliqué au Monde », explique au Monde  Alexandra Lafay, la directrice de la communication à Mediatransports. Or juger de la neutralité d’un message de militants associatifs ou d’une institution est une responsabilité que l’on aimerait réserver à la justice avec les lois de liberté d’expression et l’encadrement des lois électorales. Ou alors, que Mediatransports assume que le militantisme est une atteinte à la neutralité et réserve ses espaces pour les lessives et promos de supermarchés.






Nouveau commentaire :
Facebook Twitter