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La flotte océanographique française veut se décarboner

Paolo Garoscio
05/02/2024



L'océanographie française se trouve à l'aube d'une transformation majeure, impulsée par une prise de conscience écologique. La flotte océanographique française, pilier de la recherche scientifique marine, s'engage pour réduire considérablement son empreinte carbone.



L’Ifremer s’engage pour une océanographie plus respectueuse

L'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer), qui gère la flotte océanographique, s’est engagé : avec un objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2035, l’institut montre la voie. La flotte, composée de 17 navires et 6 engins sous-marins, représente aujourd'hui un bilan carbone estimé à 40.000 tonnes de CO2 par an, principalement dû à la consommation de carburant. Or, explique le PDG de l’Ifremer, François Houillier interrogé par France 3 Bretagne, il devient nécessaire de « modifier nos pratiques » et de « travailler autrement ».

« On a identifié des pistes comme réduire la vitesse des navires en campagne. On va jusqu'à 12 nœuds de vitesse, on peut descendre à 8 nœuds. On peut également diminuer les transits de navires. Dans notre activité, les campagnes se succèdent, les bateaux se déplacent d'un endroit à un autre. On peut imaginer une nouvelle façon de faire dans le futur, en privilégiant les appels d’offres par océan par exemple. »

Vers la neutralité carbone ?

L’objectif de réduction des émissions de la FOF ont été fixés lors d’un séminaire qui s’est tenu à Brest du 29 au 31 janvier 2024. Et ils sont doubles. Après la réduction de 40% annoncée à l’horizon de 2035, la FOF prévoit d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais, pour ce faire, il faudra des investissements.

L'introduction d'un navire semi-hauturier hybride, prévu pour 2025, marque une étape vers la modernisation de la flotte. Ce bateau, plus respectueux de l'environnement, promet une réduction des émissions de gaz à effet de serre, grâce à une conception axée sur la basse consommation et la possibilité d'utiliser des biocarburants. Une première étape. François Houillier souligne en effet que « une bonne partie de la décarbonation interviendra au fil du renouvellement des navires et cela demande du temps », ce qui nécessitera d’attendre que les navires arrivent en fin de vie, soit une quarantaine d’années après leur mise à flot.






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