La production a été moins impactée qu’anticipé, mais le stockage et l’exportation sont des enjeux planétaires. Alors que la guerre en Ukraine suscite de vives inquiétudes pour des régions entières du monde dépendantes en céréales, la FAO annonce suivre de près la situation et soutenir les efforts du pays. Car si la reprise des exportations a eu lieu sous la surveillance de la communauté internationale, le stockage des céréales est un enjeu clé.
« La FAO collabore avec le ministère ukrainien de la Politique agraire et de l'Alimentation à la mise en oeuvre d'une stratégie de soutien au stockage des céréales pour remédier au déficit actuel de stockage en Ukraine. Le but est de « déployer une capacité de stockage temporaire pour les agriculteurs jusqu'en 2022-2023 ». Selon l'agence onusienne basée à Rome, cela renforcera la sécurité alimentaire et protégera les moyens d'existence au niveau des ménages et du pays en Ukraine. Cela permettra également aux autres pays dépendants des importations de céréales « de conserver l'accès à un approvisionnement adéquat en céréales, à un coût raisonnable » » explique l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture.
L’organisation internationale assure avoir pour objectif de prendre en charge le stockage de plus de 4 millions de tonnes de céréales, ce qui représente un quart du total. « Nous avons déjà réalisé un appel d'offres et sommes en train d'identifier les fournisseurs potentiels de manchons à grains avec les équipements de soutien, les unités de stockage modulaires », affirme le bureau ukrainien de la FAO, cité par le communiqué.
Alors que le pays produisait chaque année 45 millions de tonnes de céréales, les autorités assuraient avoir en stock 18 millions de tonnes des récoltes de 2021 qui n’avaient pu être exportées. Une donnée qui, malgré la reprise des exportations, a fait du stockage un enjeu majeur.
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