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La Corée du Sud entre dans le club resserré des nations spatiales

26/05/2023



Jeudi 25 mai, la Corée du Sud a envoyé avec succès sa fusée Nuri avec à son bord huit satellites d’observation. Une prouesse pour le pays qui prend sa place dans le secteur spatial.



Creative Commons - Pixabay
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La Corée du Sud est une puissance spatiale. « Le succès, jeudi 25 mai, du lancement de sa fusée Nuri (« monde », en coréen), impose un peu plus la Corée du Sud dans le secteur spatial. Après un report en raison d’un problème informatique « jamais observé jusque-là », selon Ko Jeong-hwan, responsable du projet à l’Institut coréen de recherche aérospatiale, la fusée de 47,2 mètres et de trois étages a décollé du centre spatial de Naro, aménagé sur cette île du comté de Goheung, dans l’extrême sud du pays », rapporte Le Monde.
C’est la première fois qu’une fusée coréenne décollait avec une mission à accomplir. Huit satellites d’observation ont été ainsi expédiés. Ils serviront à observer la Terre, le climat ou l’espace. « Cette réussite marque une étape importante pour l’industrie spatiale, qui figure parmi les dix secteurs stratégiques retenus par Séoul. En décembre 2022, le président, Yoon Seok-youl, a annoncé vouloir en faire « l’une des cinq premières mondiales » en parvenant à « l’indépendance technologique sur les éléments essentiels du lanceur et des satellites ». L’objectif est de porter de 1 % aujourd’hui à 10 % en 2045 la part de la Corée du Sud dans le secteur spatial », nous explique le quotidien français.
Pour le pays, c’est un grand jour et une prise d’indépendance stratégique vis-à-vis de la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine. C’est aussi un véritable bond en avant pour un programme spatial qui a connu de grandes difficultés. « Son développement a été erratique, avec un amorçage dans les années 1990 avec les fusées KSR, puis le Naro mis au point en coopération avec la Russie. Après deux échecs, ce lanceur a connu son premier succès en 2013. Nuri concrétise, elle, un projet de 1,9 trillion de wons (1,3 milliard d’euros) lancé en 2010, avec pour objectif de placer des satellites de 1,5 tonne en orbite basse. En juin 2022, le succès du deuxième essai de Nuri a fait de la Corée du Sud le septième pays à maîtriser le lancement de satellites de plus d’une tonne. Trois autres tirs sont prévus d’ici à 2027 et son successeur, la fusée KSLV-III, est déjà en cours de développement. Elle devrait entrer en service en 2030 et pourra amener jusqu’à 10 tonnes en orbite basse ou 3,5 tonnes en orbite géosynchrone », ajoute Le Monde.






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