RSE Magazine
 
RSE Magazine
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager

L’inspection générale charge le niveau du primaire, quelques mois avant d’empêcher les alternatives

Sébastien Arnaud
16/05/2022



L’inspection générale sur l’enseignement primaire en cours moyen a rendu un rapport très critique sur le niveau. Une analyse qui interroge alors qu’à la rentrée prochaine les parents qui ont choisi d’éduquer leurs enfants à la maison pour pallier aux carences de l’Éducation nationale ne pourront plus le faire sauf motif dérogatoire.



Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Tout un symbole. Alors qu’à partir de la rentrée prochaine il faudra démontrer être dans une situation particulière pour avoir le droit de faire l’école à la maison, un rapport au vitriol souligne ce que de nombreux parents avaient remarqué depuis un moment : l’école n’est pas au niveau. « Horaires d’enseignement plus ou moins respectés, outils pédagogiques foisonnants, évaluations insuffisantes… Si l’on en croit le récent rapport de l’inspection générale sur «l’enseignement en cours moyen» (le CM1 et le CM2), ce moment charnière entre l’école primaire et le collège, il y a de quoi s’inquiéter. Les inspecteurs, qui ont observé 160 classes dans 29 départements du territoire français, constatent que les élèves de l’école de la République ne sont pas logés à la même enseigne. Selon les écoles, les récréationsvont d’une heure hebdomadaire à plus de trois heures, «induisant des inégalités de traitement des élèves importantes». Le travail à la maison, lui aussi, est très variable. Si presque tous les enseignants donnent du travail oral et écrit - ce dernier étant pourtant interdit par la circulaire de 1956 au nom de l’égalité entre les élèves -, les écarts sont importants, et ce travail personnel est moins élevé dans les établissements défavorisés » rapporte Le Figaro .

Autre critique qui est tout aussi symbolique, les écoles sont moins contrôlées que les enseignements à domicile. « Les inspecteurs constatent aussi que l’évaluation des élèves n’est pas suffisamment précise et cadrée. Ces évaluations sont «rares», en dehors des mathématiques et du français. Et même dans ces disciplines phares, elles «se limitent souvent à des tests bilans de fin de séquence». Les interrogations écrites très courtes sont, elles, «excessivement rares». Dans seulement 10% des classes, les évaluations de français comprennent des productions écrites, généralement qualifiées de «rédactions». Les compétences en calcul mental, elles, ne sont pratiquement jamais évaluées » continue le quotidien. Autant d’arguments qui plaident pour une école à la maison mais qui ne seront pas retenus comme critères pour obtenir une autorisation.






Nouveau commentaire :
Facebook Twitter