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L’engagement sociétal du coach

Michel Giffard et Céline Géara Thomas
04/11/2019




Le coach intervient en position basse et suit des règles déontologiques avec son éthique personnelle. La relation coach-coaché ressemble à celle du soleil et de la lune. Le coach-lune tel un miroir, reflète avec humilité la lumière du coaché-soleil. Il est centré sur la relation, la présence, les questions ouvertes et les reformulations.



Mais le coach n’est pas neutre, personne n’est neutre. C’est un être humain engagé dans l’évolution du monde avec ses confrères et ses clients, souvent dirigeants ou leaders d’opinion. Coacher est donc également un acte sociétal et politique, au sens d’organisation de la cité. Le coach partage ses croyances et ses opinions, sans les imposer. Il est bien préférable que le coach les utilise (ou pas) en conscience et en transparence dans la progression de son client, au lieu d’être influencé par elles à son insu ou de manipuler plus ou moins consciemment le coaché.
 
La transformation personnelle est une finalité importante du coaching qui peut conduire à une transformation plus vaste. Le coaching renforce ainsi la prise de conscience, la responsabilité et le libre arbitre des acteurs de l’entreprise. Mais ce n’est plus suffisant aujourd’hui. L’enjeu est de situer l’action humaine dans une perspective globale de connexion avec la vie sur Terre. Pas seulement avec un prisme écologique, mais pour nous entraîner à mieux communiquer avec notre environnement, animal et végétal.
 
Par ailleurs, le coach ne peut pas ignorer les contraintes importantes du monde du travail et la violence induite par certains choix de management. Il peut également partager une question vitale : « Dans quel monde voulons vivre ensemble ? » Coacher en entreprise sans prendre conscience que nous faisons partie du même système économique et sans s’interroger sur ses limites, peut entrainer la création d’un angle mort dans la relation et une perte d’efficacité du coaching. Deux questions illustrent notre propos :
  • quelle est la pertinence et quelles sont les conséquences de considérer la rémunération du capital comme un gain (dividende) et celle du travail comme un coût ?
  • selon quelle légitimité les actionnaires sont-ils souvent les seuls décideurs tenant peu compte des autres parties prenantes : les salariés qui, par leur travail, font fonctionner l’entreprise, les fournisseurs essentiels dans la valeur ajoutée, les collectivités et l’Etat qui apportent les infrastructures, et les clients ?
     
 Pour notre part, nous affichons et utilisons notre vision du monde dans nos coachings. Nous attirons alors les clients qui acceptent notre démarche et qui vont ainsi réussir à en faire leur miel. Notre congruence incite également nos clients à prendre le pouvoir sur leur vie, et décider de ce qui est le meilleur pour eux, avec ou sans l’accompagnement d’un coach.
 
Notre livre est ainsi un livre engagé dans le mouvement de transformation des entreprises, dans le respect des croyances de chacun, centré d’abord sur les questions qui se posent aujourd’hui.
 






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