Dix ans de plus pour le glyphosate. Voilà ce que propose la Commission européenne alors même qu’en 2017 il avait été décidé qu’il ne restait plus que cinq années d’autorisation. « « Nous avons procédé à deux évaluations en sept ans qui donnent plus ou moins les mêmes résultats », explique un haut fonctionnaire de la Commission. La plus récente a été faite sur la base des conclusions de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui ont été publiées début juillet. Elles indiquaient ne pas avoir identifié de « domaine de préoccupation critique » pour la santé humaine, c’est-à-dire des profils de toxicité (cancérogène, mutagène, reprotoxique ou perturbateur endocrinien) susceptibles d’empêcher une nouvelle autorisation de l’herbicide le plus utilisé au monde. La controverse scientifique reste ouverte : le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) considère depuis 2015 le glyphosate comme « cancérogène probable » et l’expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), publiée en France en juin 2021, met en avant des indices convergents de génotoxicité, de cancérogénicité, de reprotoxicité et d’effets épigénétiques », rapporte Le Monde.
L’exécutif européen assure que si des découvertes scientifiques ou alternatives sont mises au point d’ici l’échéance annoncée, le dossier pourra être ouvert à nouveau. « L’association Générations futures, qui milite contre l’utilisation de pesticides, n’y croit guère et précise que « seulement 0,4 % des études universitaires disponibles ont été jugées “fiables sans restriction” et donc réellement prises en compte »par l’expertise européenne. De fait, celle-ci repose, essentiellement, sur les tests réglementaires fournis par les industriels.Pour l’heure, la Commission prévoit quelques garde-fous – par exemple des « bandes tampons » de 5 à 10 mètres aux alentours des zones pulvérisées. Elle veut par ailleurs interdire la dessiccation, c’est-à-dire l’épandage pratiqué sur les cultures avant récolte, pour accélérer le mûrissement des plants. »
L’exécutif européen assure que si des découvertes scientifiques ou alternatives sont mises au point d’ici l’échéance annoncée, le dossier pourra être ouvert à nouveau. « L’association Générations futures, qui milite contre l’utilisation de pesticides, n’y croit guère et précise que « seulement 0,4 % des études universitaires disponibles ont été jugées “fiables sans restriction” et donc réellement prises en compte »par l’expertise européenne. De fait, celle-ci repose, essentiellement, sur les tests réglementaires fournis par les industriels.Pour l’heure, la Commission prévoit quelques garde-fous – par exemple des « bandes tampons » de 5 à 10 mètres aux alentours des zones pulvérisées. Elle veut par ailleurs interdire la dessiccation, c’est-à-dire l’épandage pratiqué sur les cultures avant récolte, pour accélérer le mûrissement des plants. »