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L’Ifremer se penche sur le lin pour « décarbonner la coque des bateaux de course »

15/05/2023



L’Ifremer publie un communiqué vantant le travail de ses chercheurs sur l’élaboration de matériaux respectueux de l’environnement et à la pointe pour un usage sportif. Le lin apparait ainsi comme une piste d’avenir dans le domaine.



Creative Commons - Pixabay
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Le plastique et la fibre de verre qui composent les coques de bateaux ne sont pas des matériaux écologiques. « Or il existe des alternatives plus respectueuses de l'environnement, avec des composites à base de fibres végétales ou des mousses issues de plastique recyclé. En vue d'améliorer l'empreinte environnementale de ses voiliers, MerConcept a sollicité l'Ifremer pour évaluer la résistance de deux matériaux innovants par rapport aux actuelles structures fibres de verre/PVC. Il s'agit de composites à base de fibres végétales, de lin ou de bambou, avec des mousses issues du recyclage », rapporte l’Institut de la mer par communiqué.

« Les tests ont notamment porté sur des chocs de type « vagues », avec une énergie qui peut atteindre plusieurs tonnes par mètre carré ; et des chocs rigides plus locaux sur la structure, rencontrés potentiellement par les skippers lors de collisions. L'Ifremer dispose en effet de moyens d'essais pour évaluer les seuils d'endommagement et de rupture des matériaux selon l'intensité des chocs appliqués », ajoute le communiqué.

Le texte ne cache pas les limites des matériaux écologiques et notamment le fait qu’ils ne sont pas aussi performants que les alternatives plastiques. Néanmoins, les performances commencent à s’approcher de celles nécessaires pour le haut niveau : « Les essais réalisés montrent que les deux matériaux d'origine végétale sont moins résistants, mais qu'ils répondent largement aux seuils de qualification nécessaires, notamment par rapport au choc des vagues. D'après les analyses d'impact environnemental, ces matériaux alternatifs permettaient un gain de 20 à 25 % d'équivalents CO2. Dans les deux cas, le surpoids généré est négligeable (inférieur à 4%). Enfin, la fibre de lin offre des performances meilleures que le bambou. Ces résultats sont très encourageants pour la suite. Après des tests réussis sur la fabrication d'un Optimist avec l'entreprise Erplast, MerConcept a initié la conception d'un bateau de course de classe Mini de 6,50 m avec une coque en fibre de lin. »







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