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L’Allemagne revoit à la baisse son soutien aux renouvelables

27/01/2014



Le nouveau ministre de l’Economie et de l’Energie allemand veut freiner le soutien aux énergies renouvelables qui couterait 24 milliards d’euros par an à l’économie allemande. La politique ambitieuse pour sortir du nucléaire a engendré une augmentation importante des factures, situation qui pèse sur l’industrie.



DR BEE/ Objectifs du pays pour 2020
DR BEE/ Objectifs du pays pour 2020
En 2011, la catastrophe de Fukushima encourage Angela Merkel à engager son pays vers la sortie du nucléaire. D’importantes subventions sont allouées aux énergies renouvelables. Ces dernières représentent 25% de la production aujourd’hui avec un objectif de 80% de renouvelables d’ici 2050.
 
Cette politique volontariste pour la transition énergétique a cependant entrainé une augmentation très importante des prix de l’énergie. Le nouveau ministre de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Gabriel, estime que la surcharge causée par l’augmentation des prix de l’énergie représente environ 24 milliards d’euros. La situation inquiète dans un pays où l’industrie est au cœur de l’économie. « Il faut faire attention à ne pas trop charger la barque » explique le ministre.

Protection de l’industrie

Les subventions seront ainsi revues à la baisse. C’est surtout sur le développement des nouveaux parcs de renouvelable que le ministre veut agir. Les aides devraient être redirigées vers « les technologies les plus prometteuses », éolien et solaire en tête. D’après les déclarations du ministre, les dispositifs d’aides doivent être davantage liées aux règles du marché. Sigmar Gabriel prévient que ces mesures empêcheront les prix de continuer à augmenter mais ne devraient pas permettre une baisse.
 
Les déclarations du ministre ont été accueillies favorablement par les industriels et les producteurs d’énergie. Les écologistes, en revanche, ont fait part de leurs inquiétudes sur ce revirement. Cité par l’AFP la présidente du parti écologiste Simone Peter juge que les « propositions de M. Gabriel (...) mettent en péril la transition énergétique. » Sentiment que partage la fédération allemande des énergies renouvelables.
 
La crainte de l’Allemagne de mettre en danger l'industrie, moteur de son économie, explique se revirement du gouvernement. C’est pour cette même raison que Berlin exempte les industries énergivores de la taxe sur l’énergie qui devait permettre de financer la transition énergétique.






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