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Jour de dérèglement : le jour de l’année où les émissions de CO2 devraient s’arrêter

Sébastien Arnaud
06/03/2020



Pour atteindre la neutralité carbone, la France devrait arrêter d’émettre du CO2 le 5 mars. Le cabinet de conseil Carbone 4 est arrivé à cette conclusion dans des calculs réalisés pour Notre affaire à tous, Greenpeace France, Oxfam France et la Fondation Nicolas Hulot.



Creative Commons - Pixabay
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Voilà un deuxième jour pivot. Après le jour de dépassement qui correspond au moment dans l’année où nous prenons dans les réserves des ressources de la planète, voilà le jour de dérèglement : « jeudi 5 mars, en à peine plus de deux mois, la France aura émis tous les gaz à effet de serre qu’elle pourrait rejeter en une année si elle respectait aujourd’hui l’objectif de neutralité carbone qu’elle s’est fixé pour 2050. Un objectif que le pays n’atteindra au rythme actuel des émissions qu’en… 2085 » rapporte Le Monde .

Le calcul a été effectué par le cabinet de conseil Carbone 4 pour Notre Affaire à tous, la Fondation Nicolas Hulot et les branches françaises de Oxfam et Greenpeace. « Pour parvenir à ce résultat, Carbone 4 s’est appuyé sur les chiffres contenus dans la Stratégie nationale bas carbone  (SNBC), l’outil de pilotage de la politique climatique du pays. Pour être neutre en carbone d’ici au milieu du siècle, la France ne devra pas dépasser un plafond annuel d’émissions de 80 millions de tonnes équivalent CO2 – des rejets considérés comme incompressibles (dans l’agriculture notamment), qui seront compensés par des puits de carbone naturels (forêts, prairies, etc.) ou par des techniques de séquestration. Or, les émissions françaises devraient atteindre cette année autour de 450 millions de tonnes équivalent CO2 – selon une projection réalisée par Carbone 4 –, soit plus de cinq fois plus » appuie le quotidien français.

A cause principalement des émissions des transports et des bâtiments, les baisses d’émission chaque année ne sont pas assez rapide pour atteindre l’objectif. Avec 1,1% de recul annuel entre 2015 et 2018, la situation évolue très doucement. En revanche, contrairement au jour de dépassement, le jour de dérèglement – s’il est répété chaque année – devrait en toute logique reculer année après année.






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