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Grandes surfaces : interdiction de parler de « gratuit » dans les promos

28/05/2018



Un amendement d’une députée de la majorité prévoit l’interdiction pour les grandes surfaces de présenter comme gratuit des produits lors d’opérations de promotion. Une initiative qui estime que c’est une terme « trompeur en termes d’information du consommateur ».



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Est-ce que des formules de réclame peuvent être considérées comme de la tromperie des consommateurs ? Pour la députée Nicole Le Peih (LREM) oui. Cette élue de la majorité a déposé et obtenu les votes nécessaires pour un amendement que le gouvernement ne voulait pas : l’interdiction du mot « gratuit » dans les promos. La formule est devenue tellement habituelle que peu de personnes continuent à la remettre en question. « 2+1 GRATUIT » ou s « 30% GRATUIT » sur un paquet de céréales, ce genre de promesse en lettres capitales et jaunes sur fond rouge pourraient ainsi disparaitre.

Selon l’élue, « Ce terme est trompeur en termes d'information du consommateur. Un produit alimentaire étant composé de matières premières travaillées par un producteur et potentiellement transformées, ce produit ne peut être considéré comme gratuit ». Une remarque judicieuse qui ne plait pas aux acteurs de la grande distribution qui misent beaucoup sur ce genre de campagnes pour inciter les consommateurs à l’achat. « Cette interdiction est un prérequis à la reconnaissance du travail des agriculteurs et à un partage équitable de la valeur leur permettant de vivre décemment de leur travail. La gratuité relève du don, par nature non commercial » a insisté cette élue de Bretagne.

La position semble judicieuse, dans la mesure où elle impose une posture plus sincère et directe pour les campagnes de marketing. « La grande distribution va se faire le plaisir de trouver un terme qui voudra dire autre chose. La limitation des promotions en prix ou en volume me semble plus efficace » a déclaré le rapporteur de la loi alimentation, Jean-Baptiste Moreau. Les discussions autour de cet amendement se sont déroulées dans le contexte de cette loi qui veut par ailleurs encadrer les autorisations de vente à perte de la grande distribution.






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