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Frelons asiatiques : l’invention d’un piège sans produit chimique change la donne

29/03/2021



Alors que depuis près de 20 ans la prolifération des frelons asiatiques pose de sérieux problèmes sur la biodiversité, un apiculteur qui a été touché par le fléau a mis au point un piège révolutionnaire. Lauréat du concours Lépine de 2018, il commercialise un dispositif sans produits chimiques qui piège uniquement les reines et stoppe ainsi la prolifération des nids.



Pendant des années, pour lutter contre les frelons asiatiques c’était uniquement à celui qui détruirait le plus de nids. Désormais grâce à une ingénieuse invention, il est aussi possible d’empêcher que des colonies s’installent. « Fatigué de voir ses colonies d’abeilles être mangées par les voraces frelons asiatiques, l’apiculteur breton a beaucoup réfléchi pour mettre au point un piège permettant de lutter efficacement contre ce fléau dont les premières apparitions en France remontent à 2005. « Je l’ai vu pour la première fois en 2009 autour de mes ruches. On vivait avec. Mais en 2016, j’ai perdu 35 colonies sur une centaine. C’était un vrai traumatisme pour moi. J’y pensais jour et nuit, je ne pouvais pas faire autre chose », explique Denis Jaffré », rapporte 20 Minutes.

L’apiculteur installé dans la région de Brest a confectionné un piège qui ne retient captives que les reines. Celles-là même qui sont à l’origine de la création et du contrôle des nids. « Il fabrique des premiers prototypes grâce à une imprimante 3D et se fait aider par des étudiants en plasturgie de Questembert (Morbihan). Dès 2018, il se présente au concours Lépine, où il remporte une médaille d’or aussi gratifiante qu’inattendue. « J’ai beaucoup étudié les frelons pour mieux les comprendre. J’ai capturé des reines et je les ai marquées pour mieux les observer. Au printemps, elles se battent pour avoir un nid. Si on arrive à les capturer, on empêche les colonies de se développer », assure Denis Jaffré. Depuis qu’il a installé ses pièges, l’apiculteur voit ses abeilles vivre normalement, sans crainte d’être mangées par les frelons, qui ont disparu du secteur. Dimensionnés au millimètre près et chargées de cire pour appâter, ses pièges sont très sélectifs et ne conservent que les reines, les plus gros spécimens de cette espèce. Ils peuvent en capturer jusqu’à 150 au printemps » poursuit le quotidien gratuit.






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