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FNE s’insurge contre la levée du moratoire sur les retenues d’eau de substitution

20/11/2013



La fin du moratoire sur le financement des retenues d’eau de substitution fait réagir le réseau d’associations France Nature Environnement. Pour la fédération « ces retenues sont des béquilles visant à prolonger un modèle agricole polluant et sous perfusion de l'argent public. »



DR Maraipoitevininfo.com
DR Maraipoitevininfo.com
En 2012, Delphine Batho, alors ministre de l’Environnement décide un moratoire sur le financement des retenues d’eau de substitution. Le « Plan de soutien à la création de retenues d’eau et à l’adaptation des cultures » avait été entrepris sous la présidence de Nicolas Sarkozy fin 2011. Le plan consistait à faire subventionner à 70% la construction de « bassines » d’irrigation par les agences d’eau à destination de l’agriculture.
 
La levée du moratoire vient d’être décrétée «  à titre transitoire pour les projets bien engagés et devant bénéficier d’aides FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) » par Philippe Martin. Une décision saluée par le milieu agricole mais dénoncée par les écologistes dont le réseau d’associations France Nature Environnement qui qualifie les retenues artificielles de « béquilles visant à prolonger un modèle agricole polluant et sous perfusion de l'argent public. » 

« FNE est contre la levée du moratoire »

Dans un communiqué, FNE s’attaque à la décision du ministre de l’Environnement. Pour le réseau d’associations, « La priorité, aujourd'hui, serait pourtant d'apprendre à économiser l'eau en construisant des solutions pérennes pour concilier l'ensemble des usages et en intégrant les conséquences prévisibles des évolutions climatiques. »
 
Le texte reproche aux autorités de ne pas avoir profité du moratoire pour en savoir plus sur l’état des réserves d’eau et les conséquences des nouveaux projets sur les nappes phréatiques. « FNE demande un état des lieux et une transparence des projets existants, en cours, et à venir » affirme le communiqué.
 
En conclusion, FNE s’interroge sur les capacités du gouvernement à tenir les engagements du Plan d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC) qui prévoit une réduction de 20% de la consommation d’eau d’ici 2020. « Au-delà de cette décision regrettable il est aujourd'hui indispensable de conduire une réflexion sur une transition massive des modèles agricoles. Cette transition agro-écologique est déjà commencée par quelques agriculteurs qui choisissent des modes de production économes en eau. Les encourager serait plus en cohérence avec l'objectif du Plan National d'Adaptation au Changement Climatique. »

Lire le communiqué 






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