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Erika : 20 ans après le naufrage, des conséquences écologiques

20/12/2019



A l'occasion de l'anniversaire du naufrage de l'Erika, le service des Affaires maritimes du ministère de la Transition écologique et solidaire fait aujourd'hui le bilan des changements opérés suite à ce naufrage qui a touché les côtes françaises en 1999.



Creative Commons - Pixabay
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Il y a 20 ans, la marée noire de l'Erika avait eu des conséquences écologiques désastreuses. A l'occasion de cet anniversaire, l'Agence française de la biodiversité dresse un bilan positif en soulignant les leçons qui ont été tirées. "Outre les conséquences désastreuses sur la biodiversité, cette marée noire a été à l'origine d'un bond en avant pour la sécurité des navires en Europe", entame, l'Agence. Ainsi, l'événement a  "permis le renforcement de dispositifs de contrôle et a eu des conséquences juridiques comme le renforcement de la répression en cas d'incident et en matière de biodiversité."

En outre, selon l'Agence française pour la biodiversité, "le procès de l'Erika a aussi été l'occasion de reconnaître la notion de préjudice écologique et de le faire inscrire dans la loi française." Il s'agit là d'une marée noire de fioul lourd difficile à gérer, "un pétrole résistant au nettoyage naturel ; ses nappes peuvent ainsi parcourir de longues distances", à savoir près de "400 km de côtes françaises du Finistère à la Vendée, soit des centaines de kilomètres de plages souillées."

Des leçons qui ont été payées chèrement puisqu'on estime qu'au moins 150 000 oiseaux ont disparu,  "touchant de plein fouet les populations d'oiseaux marins qui viennent hiverner dans le golfe de Gascogne." Une conséquence directe des 250 000 tonnes de déchets pollués qui ont boulversé les écosystèmes.

Un lourd préjudice écologique

"Le préjudice écologique a donné lieu à une jurisprudence lors du procès de l'Erika", explique l'Agence française pour la biodiversité, qui précise qu'il a depuis "fait l'objet d'un cheminement politique (Grenelle de la mer notamment) et juridique et est désormais inscrit dans le code civil par la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages d'août 2016."

Ainsi la loi retient "une définition du préjudice qui recouvre à la fois la dégradation de l'état du milieu impacté mais également les atteintes au fonctionnement courant des écosystèmes et aux services qu'ils rendent. Par conséquent, l'obligation de réparation désigne à la fois une remise à l'état initial mais également une réparation des pertes écologiques qui résultent de l'absence de fonctionnement courant de l'écosystème. "






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