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En Turquie, l’État grignote les droits de la société civile

Sébastien Arnaud
10/05/2021



Petit à petit, les droits des associations, organisation de défense des droits de l’homme, médias sont tenues par les autorités turques. Une situation inquiétante soulignées par la FIDH.



Creative Commons - Pixabay
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Il y a le visage conquérant et offensif de la Turquie à l’international, et la réalité d’un pouvoir qui impose son joug dans son propre pays. « Dans ce second volet d'enquête sur la répression des défenseurs des droits humains, de la société civile et de toutes les voix indépendantes en Turquie, l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme (FIDH - OMCT) et l'une des organisations membres de la FIDH en Turquie, la "Human Rights Association' (IHD), condamnent les mesures répressives qui restreignent la liberté d'association et réduisent progressivement le champ d'action de la société civile dans le pays » raconte la FIDH.

 

L’organisation dénonce le procès qui vise des journalistes et militants des droits de l’homme dans l’affaire Özgür Gündem. Ils sont accusés de complicité de terrorisme et risquent jusqu’à 14 ans de prison. « Parmi eux se trouve Sebnem Korur Fincanci, ancienne présidente de la Human Rights Foundation of Turkey (TIHV), organisation membre de la FIDH. Cette affaire est emblématique des sérieux défis qui mettent en péril l'existence de la société civile en Turquie. Nos organisations exhortent le gouvernement turc à faire cesser l'offensive contre la société civile indépendante, et à respecter son rôle essentiel dans une société démocratique. Nous appelons la communauté internationale à accroître ses efforts politiques et financiers pour soutenir les organisations de défense des droits humains en Turquie » appuie le texte.

 

En raison de la pandémie Covid-19, l’audience a été reportée en septembre 2021. Toujours est-il que le recul des libertés d’expression et d’association se poursuit depuis 2016, appuie le rapport : « Il révèle non seulement l'incapacité de l'État à garantir un environnement favorable au développement de la société civile en Turquie, mais aussi ses tentatives délibérées d'en saboter les actions. En distillant un discours hostile et stigmatisant, le pouvoir dépeint les organisations de défense des droits humains comme des agents étrangers représentant une menace pour la sécurité nationale et promouvant les objectifs des organisations terroristes. »







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