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En Islande, malgré 100% de renouvelable, les émissions de CO2 augmentent

Sébastien Arnaud
24/05/2017



L’Islande a été présenté trop vite comme un bon élève de la transition écologique avec 100% d’énergie renouvelable. Le pays pourrait même ne pas réussir à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris notamment à cause de l’industrie et du tourisme.



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L’Islande premier de la classe en transition écologique est rentré dans les habitudes. Il n’est pas rare que l’Ile serve d’exemple pour montrer qu’il est possible d’aller plus loin. Avec 100% d’énergies renouvelables, l’Islande est en effet une exception qui mérite bien d’être soulignée. Pourtant derrière ce chiffre se cache une réalité tout autre, souligne le journal Les Echos en s’appuyant sur les analyses de spécialistes.

Le pays se fournit en électricité grâce à la géothermie pour 25% et à des barrages hydroélectriques pour le reste. « La décision de recourir massivement à la géothermie remonte aux années 70 et aux chocs pétroliers. Auparavant, la moitié de la population de l'île se chauffait grâce au pétrole. Alors, avec 100% d'électricité renouvelable, l'Islande est-elle un modèle en matière d'énergie propre? » s’interroge le quotidien économique. « Pas si simple, avance Martin Norman, spécialiste de financement durable chez Greenpeace. La géothermie est toujours « préférable au gaz, au charbon et au pétrole », reconnaît le Norvégien. « Mais ce n'est pas une énergie complètement verte. Dès que vous forez, vous avez de la pollution au souffre et des émissions de CO2 » » rapporte l’Agence France Presse (AFP) qui est à l’origine des informations reprises par Les Echos.

Par ailleurs, avec 100% de renouvelable, l’Islande n’est pas irréprochable du point de vue des émissions de CO2. Un rapport universitaire local publié cette année affirme que le pays ne va pas réussir à atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris de la COP21… Pire, les émissions seraient même en augmentation dans tous les secteurs à l’exception du secteur primaire. « La faute aux industries lourdes énergivores (aluminium, silicium) et au tourisme, nouvelle poule aux oeufs d'or de l'Islande, qui s'attend à accueillir plus de deux millions de visiteurs étrangers cette année pour une population de 338.000 habitants. Avec les avions charter, les autocars, les quads, les puissants 4x4 et les hôtels qui se développent à la chaîne, Martin Norman craint « une Costa Del Reykjavik » où, aux seules fins de l'appât financier, les Islandais auront coulé leur nature unique dans le béton » poursuit l’article du quotidien.






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