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Emmanuel Macron fait un pas vers le secteur nucléaire

Sébastien Arnaud
09/12/2020



Entre l’annonce d’un nouveau porte-avions nucléaire et la visite de la forge de Framatome, Emmanuel Macron a lancé une campagne de séduction en direction du secteur nucléaire. Affirmant notamment que « notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire ».



Creative Commons - Pixabay
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Emmanuel Macron assume depuis quelques jours un discours pro nucléaire. Défendant la place de ce secteur pour garantir une énergie décarbonnée au pays, il a ensuite rendu visite à la forge de Framatome du Creusot qui fabrique des composants pour réacteurs nucléaires. Assumant un changement de position important par rapport au début du quinquennat, il a expliqué qu’il n’a « jamais été un partisan du tout nucléaire mais l’atome doit être un pilier dans les années à venir ». Un pilier notamment parce que, désormais, il explique que « notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire ».

« M. Macron n’a pas annoncé de choix clair sur la construction de nouveaux réacteurs de type EPR – mais il a clairement fait entendre sa préférence. Le président avait fixé fin 2018 un calendrier à la filière : EDF doit rendre un rapport à la mi-2021 sur le modèle de réacteur à construire et surtout un plan de financement adéquat. Selon des documents internes du groupe de travail entre Bercy et EDF, l’exécutif prévoit une contribution financière massive de fonds publics pour la construction de six EPR – dont le coût total serait d’au moins 45 milliards d’euros » résume Le Monde .

Pour le secteur nucléaire d’un côté et les militants anti-atome ces déclarations sont lourdes de sens. Car dans ce domaine les décisions impliquent à long terme avec des chantiers et objectifs qui engagent le pays pour des décennies. Alors que l’exécutif tablait sur un objectif 100% renouvelable avec le nucléaire en variable d’ajustement, ces dernières déclarations laissent entendre un changement important. « De fait, le président de la République s’est mis lui-même dans un paradoxe très macroniste. Tout en étant favorable au développement du nucléaire – dont il a mené la réorganisation dans l’urgence en tant que ministre de François Hollande – il a nommé des ministres chargés de l’énergie très sceptiques vis-à-vis de cette technologie. Nicolas Hulot confiait avoir beaucoup bataillé contre la volonté de lancer un nouveau réacteur EPR. Plus discrets, Elisabeth Borne et François de Rugy ont pourtant fait part de leurs doutes quant à la capacité industrielle de la filière » analyse le quotidien.






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