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Émissions d’ammoniac, objectif -10% pour 2030

Jean Camier
18/12/2013



La France est la première émettrice d’ammoniac d’Europe. Une étude datée du 16 décembre montre que des mesures peuvent être rapidement mises en place pour limiter le phénomène.



Émissions d’ammoniac, objectif -10% pour 2030
L’ADEME a publié lundi 16 décembre une étude sur les moyens de limiter les émissions d’ammoniac de la France. Dix mesures sont détaillées pour obtenir une diminution de 10% des émissions d’ici 2030.
 
Le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), l’Institut de l’élevage (Idele), l’Institut du porc (Ifip) et l’Institut technique de l’aviculture (Itavi) ont participé à la rédaction de cette étude. Ils concluent qu’il existe « un potentiel de réduction des émissions d’ammoniac. »

France, première émettrice d’Europe

La France, à cause de son important secteur primaire, est la première émettrice d’ammoniac en Europe. L’agriculture est responsable de 97% de ces émissions alors que l’élevage représente 77% de celles du secteur agricole. Il est donc particulièrement concerné par les bilans et mesures publiées dans le rapport.
 
Avant de proposer les actions en faveur de la réduction, le rapport salue les efforts déjà effectués par la filière « Depuis plusieurs années, l'élevage s'est engagé dans la réduction des émissions d'azote, dont l'ammoniac, via notamment l'optimisation de l'alimentation animale (volailles et porcins), l'amélioration de la gestion des effluents et leur valorisation agronomique ainsi que via les efforts de réduction des nuisances olfactives.»

Dix actions pour atteindre -10% en 2013

Le texte propose et détaille dix actions pour limiter les émissions d’ammoniac. D’ici à 2030, les auteurs espèrent que ces mesures permettront une diminution de 10%.
 
La piste la plus prometteuse concerne l’incorporation des déjections post-épandage, elles représenteraient une grande part des émissions des différents élevages : 67% pour les bovins, 15% des volailles et 10 % pour la filière porcine. Arrivent ensuite l’épandage et le stockage comme pistes importantes de réduction.
 
Selon l’étude, ces deux pistes sont centrales parce qu’elles sont à l’origine d’une forte part des émissions mais aussi parce que les mesures pour les limiter sont peu onéreuses. Le soutien du pâturage pourrait même permettre des économies de fourrage, « comme les émissions sont environ 107 fois plus faibles à la pâture que dans le continuum bâtiment-stockage-épandage, la préservation des pratiques actuelles de pâturage reste un enjeu important » explique le texte.
 
2tude : http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=90653&p1=30&ref=12441





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