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Électricité européenne et CO2 : évaluation de l’impact de l’année 2020

Sébastien Arnaud
15/01/2021



Sur son blog hébergé par « Le Monde », le journaliste Sylvestre Huet s’est attelé à évaluer l’impact en CO2 de la production d’électricité de plusieurs pays européens. Il conclue que la baisse de l’impact de la production enregistrée en 2020 est plutôt conjoncturelle et non le fruit de politiques climatiques ambitieuse.



Creative Commons - Pixabay
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En croisant les données de douze pays européens, on obtient un aperçu éclairant sur la diversité des politiques énergétiques. C’est à ce travail que s’est attelé le journaliste spécialisé Sylvestre Huet dans une note de blog éclairante sur l’impact en CO2 de la production d’électricité de 2020. Commentant des graphiques qui méritent d’être regardés, il explique : « Cette première vision globale permet de comparer l’impact climatique des différents systèmes électriques de ces 12 pays européens en s’affranchissant de l’effet taille de chacun. Le graphique incite en effet à une lecture qui se focalise sur la hauteur des colonnes, indépendamment de leur surface totale. Cette hauteur, qui mesure les émissions de CO2 en grammes par kWh produit, livre une information claire quant à l’intensité carbone de chaque système électrique pour une année complète. Les mauvais élèves de la classe sont ceux qui se hissent le plus haut : Pologne, Allemagne et Italie. Leurs émissions vont d’environ 350 à plus de 700 g/kWh. Une telle intensité contribue à hisser parmi les plus élevées du monde par habitant leurs émissions globales de gaz à effet de serre, et interdit d’espérer un effet positif de l’électrification d’activités utilisant le gaz, le charbon et le pétrole. Construire une usine de batteries pour des automobiles électriques utilisées sur place est ainsi un non-sens climatique pour ces pays. »

La note de ce blog hébergé par Le Monde est longue et détaillée. On y retient qu’il n’y a que trois pays qui sont bien engagés pour tenir leurs engagements dans le cadre de l’Accord de Paris : la Norvège, la Suède et la France. 

« Ces trois systèmes différents parviennent par des moyens variés à l’objectif climatique. Ils peuvent donc contribuer à décarboner des pans entiers de l’activité économique et de la vie quotidienne, et se substituer aux fossiles pour les usages actuels. C’est d’ailleurs ce que l’on peut observer pour les transports individuels en Norvège où plus de la moitié (54%) des véhicules neufs vendus en 2020 sont à propulsion électrique. Mais la caractéristique principale de ces systèmes électriques est la stabilité de leur production décarbonée tout au long de l’année, quelque soit le pas de temps observé » lit-on plus loin. Car tandis que les pays qui ont misé sur le renouvelable comme la France enregistrent, la nuit notamment, des périodes très émettrices, les trois pays mis en avant sont capables de garder un cab sans CO2. 

Et l’auteur de concluer : « L’année 2020 année spéciale pour l’électricité ? Oui, car elle comporte deux particularités :  une année très chaude en Europe et des mois d’hiver  en février et novembre et décembre particulièrement doux, et surtout la baisse des consommation et donc des productions dues à la crise sanitaires et aux confinements . Ces deux éléments ont contribué à diminuer les émissions des systèmes électriques comportant une part d’énergies éolienne et solaire car ces deux technologies sont très fortement subventionnées par un accès prioritaire aux réseaux. Mécaniquement, si la consommation totale baisse, leur part augmente donc. L’impact climatique des systèmes électriques aura donc été diminué en 2020, mais pour des raisons ayant peu à voir avec des décisions politiques visant à le diminuer. »

Lire en intégralité et consulter les graphiques mentionnés sur le blog du « Monde » de Sylvestre Huet






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