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Deux milliards de moustiques modifiés seront libérés pour lutter contre les maladies

Sébastien Arnaud
15/03/2022



Une société américaine vient d’obtenir l’autorisation de lâcher dans la nature deux milliards de moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre les maladies portées par cet insecte.



Creative Commons - Pixabay
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Ils sont une armée de deux milliards d’individus qui va être lâchée dans la nature. Une société américaine, Oxite, a obtenu l’autorisation de libérer dans la nature des moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre les maladies portées par cet insecte. « Il s’agit de moustiques mâles de l’espèce Aedes aegypti, qui est porteuse de la dengue, de l’infection à virus Zika ou encore du chikungunya. Ils répondent au nom de code OX5034. Les moustiques tigres transgéniques vont être disséminés dans la nature avec pour rôle de se reproduire avec des femelles. S’ils réussissent leur mission, les larves résultant de l’accouplement ne seront pas viables. Aucun moustique tigre ne parviendra à l’âge adulte faute d’avoir les protéines nécessaires. Même si tous les jeunes moustiques sont touchés, ce sont les femelles qui sont visées, car ce sont elles qui piquent » rapporte 20 Minutes .

Avant cette opération très importante, des essais de grande ampleur ont été réalisés. « En mai 2021, Oxitec avait fait un lâcher de 12.000 œufs de moustiques transgéniques en Floride. Cela avait pour conséquence de faire baisser rapidement la population, sans effets remarquables sur l’environnement. L’avantage est que l’homme n’a plus recours à des insecticides qui ont des effets sur d’autres espèces comme les abeilles, pointent nos confrères. D’autre part, la population de moustiques est réduite mais pas éliminée. Ce qui laisse de la nourriture pour les oiseaux et autres chauves-souris » poursuit le quotidien gratuit.

L’autorisation a été délivrée par l’agence américaine de protection de l’environnement qui a estimé que le procédé n’aurait pas de conséquences néfastes sur la biodiversité. Les résultats seront suivis de près pour en évaluer le succès. En cas de retours satisfaisants, le procédé pourrait être utilisé notamment pour lutter contre le fléau du paludisme. D’après les chiffres des Nations Unies, cette maladie avait fait plus de 600 000 morts en 2020 dans le monde.






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