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Covid-19 : les entreprises en soutien des pouvoirs publics

La Rédaction
17/04/2020



En pleine crise du Covid-19, la mobilisation des entreprises, en plus des efforts fournis par les pouvoirs publics, a permis de fournir les personnels soignants en produits de première nécessité, notamment les masques, le gel hydroalcoolique ou encore en blouses. En effet, l’agilité et l’expertise de certains grands groupes leur a permis de réorienter une partie des chaînes de production et de mobiliser des fournisseurs à l’étranger. Aux côtés des grands groupes comme LVMH, Orano ou encore Décathlon, le tissu de PME / TPE qui maille le territoire et l’écosystème de la FrenchTech a aussi apporté un soutien précieux qui témoigne de la mobilisation de l’ensemble des forces productives du pays.



Image flickr
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LVMH, Orano, Décathlon : les grands groupes en première ligne

Agiles et rapides et adossés à une puissante capacité de production et des réseaux de fournisseurs disséminés à travers le monde C’est ainsi qu’apparaissent les grandes multinationales françaises dans la lutte contre le Covid-19. Dès le 16 mars dernier, LVMH a annoncé réorienter une partie de ses chaînes de production vers les gels hydroalcooliques. Quatre sites appartenant aux différentes maisons du groupe spécialisées dans les parfums ont été mobilisés pour sortir, très rapidement, plusieurs dizaines de milliers de litres de gel hydroalcoolique.

Seuls les salariés volontaires ont été appelés pour participer à l’effort de production. Puis c’est au tour de Louis Vuitton, l’une des autres grandes maisons du groupe, de passer le cap. Spécialisée dans la haute couture, la prestigieuse marque a mobilisé 300 artisans sur cinq sites afin de coudre des masques qui iront, en priorité, vers les EHPAD et les travailleurs de la « seconde ligne ».

Si les masques ne sont pas chirurgicaux, ils restent parfaitement homologués. Puis, c’est au tour des blouses à destination des hôpitaux, prochain objectif de Louis Vuitton. Au sein du groupe LVMH, une véritable task force réunie autour de son PDG, Bernard Arnault, est entièrement dédiée à la politique de soutien du groupe aux pouvoirs publics.

Dans les entreprises de haute technologie, comme le géant du nucléaire Orano, l’expertise technique est appréciée. Chez Orano, certaines imprimantes 3D du groupe ont ainsi été transformées pour servir à la fabrication des pièces pour les visières de protection des personnels soignants. Plusieurs dizaines de milliers de masques FFP2, et chirurgicaux ont aussi été distribués dans des hôpitaux situés près des sites industriels de ce groupe mais également des hôpitaux comme à Mulhouse, l’une des régions les plus touchées, ainsi que des combinaisons, blouses, gants et lunettes à destination des personnels soignants. Des combinaisons de protection modèle Tyvek, très précieuses aussi pour les soignants, ont aussi été distribuées.

Parfois, la mobilisation de secteurs pourtant très éloignés tend à quelque peu pallier les difficultés pendant la crise. C’est le cas de Décathlon, dont les masques de randonnée aquatique ont été transformés par l’Université de Brest, deux entreprises bretonnes et les hôpitaux de Brest et de Saint-Malo afin de devenir des équipements de protection individuels destinés à servir aux infirmiers, médecins et aides-soignants. Plusieurs milliers de masques ont d’ores et déjà été fournis par Décathlon aux hôpitaux.  

Chez les fabricants de spiritueux, qui bénéficient logiquement d’importants stocks d’alcool, la situation a, là encore, conduit les entreprises à s’adapter. Chez Rémy Cointreau par exemple, de l’alcool neutre a été livré à plusieurs hôpitaux afin de leur permettre de produire du gel hydroalcoolique en grande quantité.

PME et TPE : un soutien sur l’ensemble du territoire

Sans avoir la puissance industrielle et la capacité de production des grands groupes, le tissu de PME et de TPE qui maille le territoire est venu apporter un renfort ponctuel précieux à la lutte contre le COVID-19 grâce à son sens de l’adaptation et de l’innovation. Certaines PME très spécialisées ont ainsi fait profiter les soignants et les pouvoirs publics de leur cœur d’expertise. La société Usipanel, située à Balma près de Toulouse, connaît un rebond d’activité grâce à ses vitres anti-postillons, très demandées par les chauffeurs de taxi désireux de se protéger du Covid-19. Désormais, ce sont les voitures officielles, notamment celles du parc de l’Elysée, qui ont recours aux services de la petite entreprise toulousaine.

Chez Actimage, qui ne compte qu’une quinzaine de salariés, un prototype de masque a été proposé et validé. Sitôt, la petite PME a croulé sous les commandes d’un…. milliard de masques. Un défi que l’entreprise va tenter de relever.

FrenchTech : le monde des startups n’est pas en reste

Grâce à leur agilité, les startups ont aussi pu contribuer à l’effort national. Déjà, en venant à la rescousse des confinés en leur proposant une multitude de services destinés à leur faciliter la vie au quotidien. Mais évidemment, les acteurs de la MedTech ont été les plus mobilisés. La startup NG Biotech a ainsi mis au point un dispositif de tests sérologiques permettant de savoir, en un quart d’heure, si une personne est contaminée et contagieuse, guérie et immunisée ou si elle n’a jamais été touchée par le Covid-19. A l’heure de l’urgence et du manque de tests, le ministère des Armées a ainsi commandé un grand nombre de tests à la start-up bretonne. Volumic 35, spécialisée dans les imprimantes 3D, peut désormais imprimer en nombre des tests de dépistage, des visières pour masques ou encore des pièces pour respirateurs artificiels.

Au-delà de la mobilisation des pouvoirs publics et de l’ensemble des agents de l’Etat, la lutte contre le COVID-19 est aussi devenue un enjeu pour les entreprises privées. Et cette mobilisation ne s’est pas seulement limitée aux grands groupes, dont la puissance reste cependant un atout majeur. Au niveau local, PME et start-ups ont apporté aux soignants et aux structures hospitalières un peu de soutien matériel et logistique.
 
 





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