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Dans le monde, les situations sont extrêmement variables. La Chine, premier pays touché, a opté pour le déconfinement, mais a subi une hausse du nombre de cas depuis le début du mois d’avril, laissant craindre une seconde vague. Les règles y demeurent toutefois strictes malgré le déconfinement : port du masque obligatoire, contrôle de la température et application de suivi médical qui permet l’accès ou non à certains lieux. L’autre géant du continent asiatique, l’Inde, qui a confiné ses 1,35 milliard d’habitants jusqu’au 3 mai, applique une politique d’isolement total des quartiers les plus touchés et va tester massivement sa population. La Corée du Sud et Taïwan ont été cités en exemple à de nombreuses reprises grâce à leurs politiques de tests qui ont permis un endiguement de la contamination.
Même si la propagation du virus sur le continent semble encore assez lente (environ 15 000 cas et 800 décès), la situation de l’Afrique est particulièrement préoccupante, car ces chiffres pourraient être largement sous-estimés. En effet, ces données sont à prendre avec précaution en raison du manque de tests disponibles. L’Afrique du Sud et les pays du Maghreb sont les plus touchés et comptent chacun entre 2000 et 2500 cas. Le directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine s’est inquiété la semaine dernière des difficultés et des pénuries de matériels de protection que rencontrent de nombreux pays. Le Dr John Nkengasong a déploré que les pays occidentaux passent devant les pays africains pour l’achat de ces équipements.
À l’exception de l’Iran, dont l’évolution sanitaire a longtemps été préoccupante et qui semble s’améliorer ces derniers jours, la situation semble stabilisée au Moyen-Orient.
Aux États-Unis et particulièrement à New York, l’aggravation de la situation s’est accélérée dans les derniers jours. C’est le pays le plus touché actuellement avec plus de 730 000 cas recensés et plus de 40 000 morts. La situation s’étant dégradée plus tard de l’autre côté de l’Atlantique, on peut s’attendre à ce que le bilan s’alourdisse encore dans les prochains jours et semaines.
L’Amérique du Sud, dont on parle peu, a réagi très rapidement en mettant en place des mesures fortes. Mises à part quelques exceptions, notamment le Brésil, les pays du continent comptent un nombre de cas relativement faible. Les commentateurs craignent toutefois pour la reprise de ce continent déjà très fragilisé en termes économiques, politiques et sociaux.
L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont annoncé que les mesures de confinement/restrictions de déplacements seraient prolongées malgré une nette baisse du nombre de contaminations ces derniers jours.
L’Europe compte à elle seule, quatre des cinq pays les plus touchés : l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la France. Des nouvelles encourageantes semblent nous parvenir d’Espagne et d’Italie, les deux pays européens les plus gravement touchés. Même si le nombre de cas atteint presque les 180 000 et que le nombre de décès a dépassé les 23 000, l’Italie connaît son nombre de nouveaux cas et de décès régulièrement diminuer depuis quelques jours. Les chiffres des personnes hospitalisées en réanimation sont également en baisse. L’Espagne dénombre, elle, près de 200 000 cas et plus de 20 000 décès. La reprise partielle du travail y est effective depuis la semaine dernière même si le confinement général reste en vigueur.
Avec 3 200 décès pour 130 000 cas, l’Allemagne semble mieux s’en sortir que ses voisins. Elle compte proportionnellement davantage de lits en réanimation que la France, l’Italie ou l’Espagne. L’Allemagne a appliqué dès le début de l’épidémie une politique massive de dépistage qui a permis un isolement systématique des malades, même peu symptomatiques. De plus, peu de personnes âgées ont été contaminées en comparaison avec la France. Elle fait toutefois face à des problématiques similaires à celles de ses voisins en termes de pénuries d’équipements (masques, blouses, etc.).
Enfin, en France, plus de 150 000 personnes ont été testées positives au Covid-19, mais ce chiffre est bien en deçà du nombre de cas réel. Selon Olivier Véran, les estimations quant au nombre total de personnes ayant attrapé le virus atteignent les 10 % de la population, soit 7 millions de personnes. Le 19 avril, près de 20 000 personnes étaient décédées du Covid-19, un peu moins de la moitié d’entre elles étaient résidents dans des établissements sociaux et médico-sociaux. Lors de son allocution du 13 avril, le Président de la République a annoncé le début du déconfinement pour le 11 mai. Beaucoup de questions se posent désormais sur sa mise en œuvre.
Alice CHARRON, cheffe de projet chez Crisotech
Même si la propagation du virus sur le continent semble encore assez lente (environ 15 000 cas et 800 décès), la situation de l’Afrique est particulièrement préoccupante, car ces chiffres pourraient être largement sous-estimés. En effet, ces données sont à prendre avec précaution en raison du manque de tests disponibles. L’Afrique du Sud et les pays du Maghreb sont les plus touchés et comptent chacun entre 2000 et 2500 cas. Le directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine s’est inquiété la semaine dernière des difficultés et des pénuries de matériels de protection que rencontrent de nombreux pays. Le Dr John Nkengasong a déploré que les pays occidentaux passent devant les pays africains pour l’achat de ces équipements.
À l’exception de l’Iran, dont l’évolution sanitaire a longtemps été préoccupante et qui semble s’améliorer ces derniers jours, la situation semble stabilisée au Moyen-Orient.
Aux États-Unis et particulièrement à New York, l’aggravation de la situation s’est accélérée dans les derniers jours. C’est le pays le plus touché actuellement avec plus de 730 000 cas recensés et plus de 40 000 morts. La situation s’étant dégradée plus tard de l’autre côté de l’Atlantique, on peut s’attendre à ce que le bilan s’alourdisse encore dans les prochains jours et semaines.
L’Amérique du Sud, dont on parle peu, a réagi très rapidement en mettant en place des mesures fortes. Mises à part quelques exceptions, notamment le Brésil, les pays du continent comptent un nombre de cas relativement faible. Les commentateurs craignent toutefois pour la reprise de ce continent déjà très fragilisé en termes économiques, politiques et sociaux.
L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont annoncé que les mesures de confinement/restrictions de déplacements seraient prolongées malgré une nette baisse du nombre de contaminations ces derniers jours.
L’Europe compte à elle seule, quatre des cinq pays les plus touchés : l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la France. Des nouvelles encourageantes semblent nous parvenir d’Espagne et d’Italie, les deux pays européens les plus gravement touchés. Même si le nombre de cas atteint presque les 180 000 et que le nombre de décès a dépassé les 23 000, l’Italie connaît son nombre de nouveaux cas et de décès régulièrement diminuer depuis quelques jours. Les chiffres des personnes hospitalisées en réanimation sont également en baisse. L’Espagne dénombre, elle, près de 200 000 cas et plus de 20 000 décès. La reprise partielle du travail y est effective depuis la semaine dernière même si le confinement général reste en vigueur.
Avec 3 200 décès pour 130 000 cas, l’Allemagne semble mieux s’en sortir que ses voisins. Elle compte proportionnellement davantage de lits en réanimation que la France, l’Italie ou l’Espagne. L’Allemagne a appliqué dès le début de l’épidémie une politique massive de dépistage qui a permis un isolement systématique des malades, même peu symptomatiques. De plus, peu de personnes âgées ont été contaminées en comparaison avec la France. Elle fait toutefois face à des problématiques similaires à celles de ses voisins en termes de pénuries d’équipements (masques, blouses, etc.).
Enfin, en France, plus de 150 000 personnes ont été testées positives au Covid-19, mais ce chiffre est bien en deçà du nombre de cas réel. Selon Olivier Véran, les estimations quant au nombre total de personnes ayant attrapé le virus atteignent les 10 % de la population, soit 7 millions de personnes. Le 19 avril, près de 20 000 personnes étaient décédées du Covid-19, un peu moins de la moitié d’entre elles étaient résidents dans des établissements sociaux et médico-sociaux. Lors de son allocution du 13 avril, le Président de la République a annoncé le début du déconfinement pour le 11 mai. Beaucoup de questions se posent désormais sur sa mise en œuvre.
Alice CHARRON, cheffe de projet chez Crisotech
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