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Comme prévu, le referendum sur l’écologie n’aura pas lieu

11/05/2021



Depuis le lancement de l’idée d’un référendum sur l’écologie pare l’exécutif, le projet est perçu comme un coup politique. Il fallait en effet passer la majorité de droite du Sénat pour y parvenir et en cas de blocage, rejeter sur celle-ci la responsabilité.



Creative Commons - Pixabay
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Les honneurs d’une initiative sans avoir besoin d’en assumer la responsabilité. Depuis le premier jour de l’annonce d’un référendum sur l’écologie, l’exécutif sait qu’il ne peut pas perdre en lançant l’idée d’une consultation populaire dans le domaine. Mais à lire la presse, il est évident que personne n’est dupe de ce jeu un brin hypocrite. « S'il est inutile d'entretenir le suspense, les différentes parties concernées risquent quand même de faire durer le plaisir. Il faut refiler à son voisin la responsabilité de l'échec. La majorité risque de pointer la responsabilité d'une droite très conservatrice qui aura bloqué toutes les réformes constitutionnelles du quinquennat. Pour un referendum, il faut que les députés - à majorité En Marche - et les sénateurs - à majorité Les Républicains - votent le même texte. Nous savons déjà que ce ne sera pas le cas. Il peut certes y avoir des allers-retours, sans cesse jusqu'à la fin du quinquennat, mais c'est bien un échec qu'ont semblé acter toutes les parties en ce début du mois de mai » relève RTL.

La Convention citoyenne est à l’origine de l’idée de modification de la Constitution. Mais avec le récent refus du Conseil constitutionnel allemand d’objectifs sur les émissions de CO2 parce que pas assez ambitieux, on sait désormais qu’une telle modification pourrait faire de l’écologie un argument d’autorité. Et même si les constitutionnalistes français estiment que la modification envisagée est symbolique, le risque politique est réel. « Les sénateurs maîtrisent l'art d'expliquer qu'ils sont l'assemblée de la sagesse. Ils ont de vrais arguments pour modifier le texte du référendum. Dans la Constitution, la Convention citoyenne sur le climat voulait écrire que la France "garantit la préservation de l'environnement et de la biodiversité et lutte contre le dérèglement climatique". Ce n'est plus un objectif mais une vraie contrainte. Le Sénat redoute que l'environnement ne devienne plus important que les autres libertés elles aussi dans la Constitution. Les Sénateurs passeront peut-être pour des conservateurs mais ils auront préservé l'économie » appuie la radio. Mais si cette même crainte existe bien dans la majorité, le choix a été fait de laisser Les Républicains l’assumer.






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