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Ce que le France doit à ses trains

Sébastien Arnaud
20/07/2021



Le préfet et spécialiste de l’histoire ferroviaire, François Philizot, a donné une interview au « Monde » dans laquelle il revient sur les spécificités du train pour le développement des ruralités et les liens nationaux.



Creative Commons - Pixabay
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Un train ce n’est pas qu’une infrastructure, rentable ou non. C’est un lien entre deux zones, un accès donné aux citadins vers des lieux reculés mais surtout un service essentiel pour les zones rurales. « François Philizot, préfet passé par sept départements au cours de sa carrière et grand connaisseur de la France du rail, continue, à 63 ans, de scruter les petites lignes du pays depuis son minuscule bureau de la Défense (Hauts-de-Seine). Il avait livré, en 2020, une étude très attendue sur le sujet, mais finalement jamais publiée, tant le thème est explosif depuis qu’un précédent rapport, signé Jean-Cyril Spinetta, avait suggéré en 2018 de fermer les dessertes les moins rentables. François Philizot a accepté d’évoquer pour Le Monde cette aventure française. Balade érudite dans ces tortillards qui sillonnent le pays depuis près d’un siècle et demi », introduit le quotidien. 
 
L’interview de François Philizot est intéressante parce qu’elle montre que les enjeux du service public ne sont pas des enjeux économiques ou de transport : « Le chemin de fer interdépartemental a couvert la France entre 1880 et 1910. Cela a conduit à un « chevelu » extrêmement dense. On est souvent surpris, lorsqu’on reprend les vieilles cartes, de la densité qu’il pouvait y avoir, de cette présence du chemin de fer. Mais ce qui est frappant aussi – et paradoxal –, c’est que le train est arrivé au moment où le monde rural atteignait son maximum démographique et donc au commencement de l’exode généralisé. C’est à partir de 1886 que toute la France rurale perd des habitants. En même temps que le train arrive pour désenclaver les campagnes, ces dernières commencent à se vider de façon générale. Le monde rural entre dans la modernité tout en perdant sa substance au profit de la ville ».
 
On comprend alors que le développement du train et en particulier des petites lignes répondait à une tendance. Maintenant que les campagnes se sont vidées, ces raccordements ont perdu une grande partie de leur fréquentation et sont portées à bout de bras pas les collectivités et la SNCF. 
 
Lire en intégralité l’interview de François Philizot dans « Le Monde »






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