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Canicule : la circulation alternée peine à entrer dans les mœurs

Sébastien Arnaud
04/07/2019



Alors que les associations et collectivités peinent à évaluer son efficacité sur les niveaux de pollution, la circulation alternée n’est pas encore entrée dans les habitudes. En témoigne les près de 500 amendes infligées par jour durant la période de fin juin sur 2 000 contrôles.



Creative Commons - Pixabay
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A l’occasion de la canicule de fin juin 2019, la plus longue période de circulation alternée a été décrétée. Durant cinq jours, du 26 au 30 juin, les voitures équipées d’une vignette Crit’air supérieure à 3 étaient interdites de circulation. Mais si l’on en croit les premières statistiques de verbalisation et le bilan de la Mairie de Paris, la réglementation n’a pas été totalement intégrée.

« Cette mesure va d’ailleurs devenir automatique en cas de pic de pollution, mais faute d’effectifs policiers suffisants pour faire appliquer la mesure, elle a été finalement assez peu suivie lors de l’épisode de la fin juin 2019. « Elle n’est pas encore installée dans les esprits », justifie-t-on à la mairie de Paris. Avec entre 400 et 500 amendes délivrées par jour pour des infractions à la vignette Crit’Air, sur 2 000 véhicules contrôlés environ chaque jour, le changement d’habitude semble peiner à s’imposer » rapporte Le Monde .
Plus de deux ans après son entrée en application en janvier 2017, beaucoup de voitures ne sont pas encore équipées de la vignette. Et même celles qui le sont continuent pour beaucoup à circuler quand cela leur est interdit. Outre la faiblesses des alternatives à la voiture pour les banlieusards, régulièrement soulignées par les associations d’automobilistes, le peu de statistiques précises sur les effets vertueux du dispositif manquent.

Ce que confirment les acteurs de la lutte contre la pollution interrogés par Le Monde : « Chez Airparif, l’association qui est chargée pour le compte de l’Etat et des pouvoirs publics de surveiller la qualité de l’air en Ile-de-France, on assure qu’il est délicat de quantifier exactement l’efficacité de la circulation différenciée, en tout cas avant quelques jours. Cela dit, comme « le trafic routier joue un rôle important dans la formation des oxydes d’azote », à partir desquels l’ozone se forme, empêcher de rouler les véhicules les plus polluants « limite le pic de pollution pour le jour même et les jours suivants. » »






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