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CO2 : 80% du total émis par 57 entreprises seulement

Grégoire Hernandez
05/04/2024



Un rapport montre l'impact colossal de 57 entreprises sur les émissions de CO2 depuis 2016, révélant leur part prépondérante dans l'aggravation de la crise climatique.



Des engagements en l'air

CO2 : 80% du total émis par 57 entreprises seulement
En 2015 lors de l'Accord de Paris, le monde s'était promis de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. Pourtant, huit ans plus tard, les efforts semblent vains face à 57 entreprises exerçant dans les combustibles fossiles. Le think tank InfluenceMap pointe du doigt ces industriels, majoritairement des entreprises nationales, pour leur contribution massive à la crise climatique. Leur production de gaz, charbon, pétrole et ciment a non seulement persisté mais s'est accrue, mettant en péril les objectifs climatiques mondiaux.

Parmi ces acteurs, trois géants, Saudi Aramco, Gazprom et Coal India émergent. Ils sont responsables à eux seuls de plus de 10 % des émissions mondiales. Cela est complété par des entreprises privées comme Exxon Mobil et Shell, qui malgré leurs ambitions affichées de neutralité carbone d'ici à 2050, peinent à modifier leur trajectoire. Le rapport soulève une inquiétude majeure : la majorité des émissions provient d'entreprises étatiques, notamment dans le secteur du charbon, où la transition vers des alternatives plus vertes stagne.

Ce rapport appelle à l'action

Alors que l'Agence internationale de l'énergie et les accords internationaux prônent une réduction drastique de notre dépendance aux énergies fossiles, les faits dépeints par InfluenceMap et Carbon Majors trahissent une réalité plus sombre. Les années "hors-norme" se succèdent, rapprochant dangereusement la planète du seuil critique des 1,5°C. Les responsables? Un cercle restreint d'industriels qui, malgré des bénéfices colossaux, continuent de miser sur le pétrole et le gaz, échouant à prendre part à la solution climatique.

Alors que le monde cherche désespérément à éviter le point de non-retour climatique, ce rapport pourrait bien être le catalyseur nécessaire pour une mobilisation globale vers une transition énergétique authentique et durable.






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