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Bientôt un téléphérique sur le Kilimanjaro ?

01/10/2019



C'est avec inquiétude que le Mountain Club d'Afrique du Sud (MCSA), la Confédération des clubs de montagne africains (CAMC) et la Fédération internationale d'escalade et d'alpinisme (UIAA) ont entendu parler de la proposition de construire un téléphérique sur le Kilimanjaro, le plus haut sommet d'Afrique. Montagne.



Source : Pixabay, image libre de  droits
Source : Pixabay, image libre de droits
La construction d'un tel téléphérique, "proposée et conçue pour stimuler le tourisme et augmenter le nombre de visiteurs dans la région, aurait un certain nombre de conséquences négatives - au niveau humain, environnemental et éthique", explique dans un communiqué l'Union internationale des associations d'alpinisme (UIAA).

Chaque année, plusieurs milliers de personnes gravissent le Kilimandjaro, l'une des principales attractions touristiques d'Afrique  "Un grand nombre d'entre elles souffre du mal des montagnes (AMS) sous une forme ou une autre - typiquement un oedème pulmonaire et plus grave encore un oedème cérébral en haute altitude (HAPE)de haute altitude (HACE)." L'Union internationale des associations d'alpinisme explique que cela peut provoquer une grande détresse chez le patient et, dans certains cas, entraîner la mort : "La cause immédiate de ces conditions est souvent une montée trop rapide de niveaux relativement bas à une altitude plus élevée."

Les personnes qui marchent dans le Kilimandjaro prennent généralement entre quatre et six jours. Malgré celà les alpinistes, touchés par le mal d'altitude sont conséquents. Si les touristes, non préparés pour une ascension en altitude, sont précipités en trois à quatre heures au lieu de trois à quatre jours, il est fort probable que bien plus de personnes subiront les effets mortels de l'altitude.

"Un téléphérique entraînerait un développement important de l'infrastructure. Les dommages collatéraux sous la forme d'une nouvelle dégradation grave de l'environnement de la montagne, déjà lourdement pénalisée par la forte présence de visiteurs, serait considérable", explique dans son communiqué l'organisme, qui ajoute que "L'augmentation des effectifs aggraverait également la pollution sur une montagne déjà soumise à rude épreuve et dont les glaciers sont confrontés à un recul chronique."

Cette "approche simpliste consistant à envoyer de nouveaux visiteurs sur le Kilimandjaro aurait des conséquences à la fois tangibles et non tangibles sur la communauté de l'alpinisme, des guides et des porteurs, jusqu'à 20 000 personnes, qui gagnent leur vie en guidant des groupes d'alpinistes sur la montagne; Elle le sentiment d'accomplissement de cette famille de l'alpinisme qui se prépare pour les expéditions avec une conscience de leur métier, un sens élevé de la montagne en outre de ce qu'elle représente, du respect qui lui es dû et porteurs d'une symbolique d'excellence", peut-on également lire dans le communiqué de l'UIAA;

 






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