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Antarctique : une exploration pour évaluer les effets de l’évolution du climat

Sébastien Arnaud
18/12/2019



Depuis le 7 décembre et jusqu’au 25 janvier, des scientifiques français, australiens et italiens vont parcourir 1 319 kilomètres en Antarctique pour évaluer la hausse du niveau de l’eau et réévaluer des données climatiques.



Creative Commons - Pixabay
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Une exploration aux aires d’aventure. Des scientifiques du CNRS, de l’Université de Grenoble ainsi que des chercheurs italiens et australiens étudient le centre du plateau Antarctique. Depuis le 7 décembre dernier jusqu’au 20 janvier prochain, ils vont parcourir plus de 1 300 kilomètres pour étudier les effets du réchauffement sur la hausse du niveau marin. « C'est l'une des plus grandes inconnues du changement climatique : comment le continent Antarctique réagit-il au réchauffement en cours ? On observe déjà une fonte accrue de la calotte, notamment sur les côtes. Mais selon certains modèles, le réchauffement s'accompagne aussi de précipitations plus intenses sur le continent blanc, ce qui limiterait la perte de masse de la calotte glaciaire et modérerait la montée des océans » rapporte l’Institut polaire Paul Emile Victor. 

 

Baptisé EAIIST, le raid a pour objectif de vérifier s’il y a plus de neige sur le plateau. La mission est ardue car le centre du plateau de l’Antarctique est une des zones les plus inhospitalières de la planète. « Dans la région cible du raid, à mi-chemin entre Concordia et le pôle Sud, l'hyperaridité et le régime des vents conduisent à la formation de structures uniques sur Terre : des « surfaces vitrées », où la glace est à nu, et des ondulations de grande échelle appelées mégadunes, invisibles à l'oeil nu mais révélées par satellite. Comprendre leur formation et la manière dont elles enregistrent la composition de l'atmosphère est essentiel pour interpréter les archives du climat que constituent les carottes de glace. Ces régions sont en effet considérées comme les meilleurs analogues des époques glaciaires, où les précipitations ont été beaucoup plus faibles que pendant les périodes chaudes » ajoute le communiqué de l’institut. L’équipe scientifique est composée de spécialistes reconnus dans des disciplines clés pour cette mission : physique de la neige et géophysique, géochimie, chimie atmosphérique et météorologie.







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