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A Rennes, la Fondation Abbé Pierre aide de petits lieux de vie

Sébastien Arnaud
11/04/2022



Dans un communiqué, la Fondation Abbé Pierre détaille sa stratégie de soutien de l’association «Saint Benoit Labre » qui s’occupe à Rennes de personnes marginales par le logement dans des petits lieux de vie d’une poigne de chambres. Une approche à taille humaine qui complète les établissements d’urgence.



Creative Commons - Pixabay
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Il ne s’agit pas de logement d’urgence pour empêcher les personnes de passer la nuit dehors. A Rennes, la Fondation Abbé Pierre soutient deux petites structures de logement pérenne pour les personnes marginales. «  Cela fait un peu plus d'un an que l'association « Saint Benoit Labre » accompagne une petite vingtaine de grands marginaux installés sur deux sites, le premier à Cesson où vivent 6 adultes avec leurs chiens et le second, à Rennes, où la maison comporte 7 chambres. « Nous pouvons accueillir jusqu'à 20 personnes, mais pour l'instant, seuls 13 habitants sont accompagnés sur site. Ce sont en très grande majorité des hommes seuls, avec leurs chiens, qui ne peuvent être accueillis dans aucun autre dispositif, y compris l'hébergement d'urgence », précise Nathalie Heinry, responsable du pôle insertion de l'association « Saint Benoit Labre ». À cela, plusieurs raisons : la présence d'animaux à leurs côtés, la difficulté à suivre des horaires contraints d'ouverture et de fermeture ainsi que les obligations en matière d'insertion. Ici, rien n'est imposé aux habitants » explique le communiqué de la Fondation.

 

L’approche à taille humaine est précieuse pour aider des personnes qui ont vécu dans la rue à nouer des relations sociales. « Plusieurs fois par semaine, une équipe pluridisciplinaire se met au service des habitants, d'abord au niveau collectif et peu à peu, dans une relation individuelle. En plus des fonctions support (restauration, ménage, gardiennage de nuit), deux travailleurs sociaux, une psychologue à mi-temps, un pair-aidant et un éducateur sportif interviennent sur les deux sites. Depuis un an, avec cet accompagnement complet couplé à la règle de non-violence, a apporté des premiers résultats tangibles : « On constate une réelle baisse des risques liés aux addictions. Les personnes vont mieux, elles retrouvent la capacité d'habiter en participant au ménage de la maison, en prenant mieux en charge les questions d'hygiène... et l'ambiance collective est bonne », complète Nathalie. Petit à petit, chacun des habitants exprime ses besoins. Pour l'un, la recherche d'un logement de droit commun ; pour un autre, un terrain où installer une caravane ou pour un troisième, la réparation d'un camion reprendre la route... Chaque projet de vie est pris en compte. »







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