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Et si cette crise se présentait comme une chance unique afin de dessiner un « nouveau projet pour la concorde » (1) ?
Que constatons nous depuis plusieurs décennies à l’échelle de la 3e planète du système solaire ? Baisse de la qualité de l’air et de l’eau, diminution des surfaces des forêts primaires, perte du silence et de la carte stellaire la nuit sur certaines zones du globe, incapacité de voir le soleil ou encore le bleu du ciel dans plusieurs grandes mégalopoles, disparition de centaines de milliers d’espèces vivantes dessinant une 6e extinction de masse. Tout nous laisse penser que nous sommes bien en phase de décroissance, en baisse du bien commun.
Mais qu’est ce que le bien commun ?
De Platon et Aristote en passant par la théologie chrétienne, le concept de bien commun désigne l'idée d'un bien patrimonial partagé par les membres d'une communauté.
Pour les politologues et économistes, le bien commun est ce qui fait vivre les sociétés et va de pair avec une prise de conscience progressive de l'existence d'un patrimoine commun de l'humanité. Force est de constater que ce que dame nature nous a légué (gratuitement) comme patrimoine est fortement mis à mal en termes de quantité et de qualité.
L’appartenance de ce bien commun est une vaste question, qui est aussi bien philosophique, législative ou encore géopolitique.
Toutes les nations ont leurs points de vue et bien malin celui qui saurait trancher précisément à grande échelle. Il est complexe de définir à qui appartiennent les oiseaux migrateurs, la mer, l’air. Une interrogation se pose tout de même quand on constate que deux pays se sont auto-proclamés propriétaires des ressources de l’espace et de la lune (2).
Vous ne regarderez plus la pleine lune de la même façon j’en suis sûr.
La corrélation entre ressource et production : des maths ?
Jean Marc JANCOVICI nous ouvre la réflexion sur le réel intérêt à détruire jusqu’à épuisement des matières premières finies (3) pour des biens matériels éphémères, non renouvelables, polluants. Outre la question du sens, la question de la pérennité du système actuel est posée.
Prenons l’exemple de la pêche : Le PIB généré par cette activité se résume par la ressource (toujours gratuite) les poissons et la capacité à les « collecter » : les chaluts avec équipage et une bonne dose d’énergie.
La réduction de l’un et/ou l’autre de ces deux éléments fait baisser la production.
Sur ce paradigme de décroissance du bien commun, nous voyons bien que la décroissance économique irait de pair par effet mécanique.
Tous ces effets seraient le résultat de la tendance du modèle économique dominant : le capitalisme. Les principaux items présentés en seraient l’exploitation des ressources, une croissance infinie (avec des ressources gratuites mais finies), une répartition inégale des richesses, ou encore une temporalité des modélisations courte.
La complexité de la société humaine est telle que nous sommes devant un dilemme quant à trouver les bons indicateurs d’un projet holistique pour demain. L’idéal serait un juste milieu entre le social, l’environnemental, la gouvernance, les territoires, et l’économie bien sûr pour en gérer les flux, son rôle premier. La RSE comme cible…
Quel modèle alors ?
Aventure difficile que de dessiner LE modèle parfait pour l’humanité tout entière. Mais une chose est certaine : ce modèle devra être durable. Reposer notre existence actuelle sur la vie future de nos enfants n’a pas de sens. Et c’est pourtant bien ce que nous faisons au regard du jour du dépassement qui avance dans le calendrier chaque année. Le 14 mai serait d’ailleurs la date où les français auraient exploité les ressources disponibles équivalentes sur l’hexagone pour un an, piochant le 15 mai au matin dans des stocks que n’auront pas les générations futures. (5) Vivre à crédit a toujours un coût…
Dans une étude de 2016, Pierre Baret et Fanny Romestant (6) nous rappellent que le concept de développement durable est majoritairement considéré comme le domaine exclusif de la puissance publique. Le patrimoine naturel étant un bien commun. Le modèle économique libéral s’impose, avec pour corollaire une réduction de l’intervention de la puissance publique. La place de l’entreprise privée devenant ainsi plus prépondérante.
La RSE encore et toujours présentée comme démarche globale et redevable.
Le label Bcorp fondé en 2006 avec l’intention de faire évoluer le capitalisme est un modèle de remise en question du business plan d’une structure. Il propose aux dirigeantes et dirigeants de se regrouper en « entreprises engagées pour le bien commun ». (7)
Quelle est ma raison sociale, mon apport à la société civile, mes valeurs, mes engagements, mes interactions ? Et LA question majeure qui structure mes objectifs : « croissance ou pas ? ». La ligne de pensée de ce réseau se résume à l’adage « Ne pas être le meilleur du monde mais le meilleur pour le monde. ». Ça donne envie non ?.
L’utopie serait d’arrêter de pousser dame Nature dans ses retranchements et ne jamais se retrouver à dire un jour « la 17G c’est bien mais les oiseaux, c’était bien aussi » comme le dit si bien Aurelien Barreau.
Nous n’avons qu’une maison prenons en soin. Je vous laisse la contempler à travers le projet de Jean Pierre Goux : BLUETURN. Cet ingénieur, écrivain français a pour la première fois au monde, traité par algorithmes les images d’un satellite distant d’1.5 millions de km, distance appelée le Point Lagrange L1. Il nous propose la vidéo (8) de notre oasis, unique dans notre système solaire : la Terre. Régalez-vous !
(1) discours du président Emmanuel Macron sur la situation sanitaire du 13 avril
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/SPACE_Act_de_2015 https://www.la-croix.com/Sciences/Sciences/A-appartiennent-ressources-espace-2016-02-05-1200737902
(3) https://www.youtube.com/watch?v=MULmZYhvXik https://fr.slideshare.net/JoelleLeconte/diaporama-snat-cout-reel-de-llectrici
(4) https://fr.slideshare.net/JoelleLeconte/diaporama-snat-cout-reel-de-llectrici
(5) datagueule https://www.youtube.com/watch?v=L2nMm6928kY&t=18s
(6) https://www.cairn.info/dix-cas-de-rse--9782100746941-page-1.htm?contenu=resume
(7) http://www.slate.fr/story/99733/b-corp-label-entreprise
(8) https://vimeo.com/channels/1058977
Que constatons nous depuis plusieurs décennies à l’échelle de la 3e planète du système solaire ? Baisse de la qualité de l’air et de l’eau, diminution des surfaces des forêts primaires, perte du silence et de la carte stellaire la nuit sur certaines zones du globe, incapacité de voir le soleil ou encore le bleu du ciel dans plusieurs grandes mégalopoles, disparition de centaines de milliers d’espèces vivantes dessinant une 6e extinction de masse. Tout nous laisse penser que nous sommes bien en phase de décroissance, en baisse du bien commun.
Mais qu’est ce que le bien commun ?
De Platon et Aristote en passant par la théologie chrétienne, le concept de bien commun désigne l'idée d'un bien patrimonial partagé par les membres d'une communauté.
Pour les politologues et économistes, le bien commun est ce qui fait vivre les sociétés et va de pair avec une prise de conscience progressive de l'existence d'un patrimoine commun de l'humanité. Force est de constater que ce que dame nature nous a légué (gratuitement) comme patrimoine est fortement mis à mal en termes de quantité et de qualité.
L’appartenance de ce bien commun est une vaste question, qui est aussi bien philosophique, législative ou encore géopolitique.
Toutes les nations ont leurs points de vue et bien malin celui qui saurait trancher précisément à grande échelle. Il est complexe de définir à qui appartiennent les oiseaux migrateurs, la mer, l’air. Une interrogation se pose tout de même quand on constate que deux pays se sont auto-proclamés propriétaires des ressources de l’espace et de la lune (2).
Vous ne regarderez plus la pleine lune de la même façon j’en suis sûr.
La corrélation entre ressource et production : des maths ?
Jean Marc JANCOVICI nous ouvre la réflexion sur le réel intérêt à détruire jusqu’à épuisement des matières premières finies (3) pour des biens matériels éphémères, non renouvelables, polluants. Outre la question du sens, la question de la pérennité du système actuel est posée.
Prenons l’exemple de la pêche : Le PIB généré par cette activité se résume par la ressource (toujours gratuite) les poissons et la capacité à les « collecter » : les chaluts avec équipage et une bonne dose d’énergie.
La réduction de l’un et/ou l’autre de ces deux éléments fait baisser la production.
Sur ce paradigme de décroissance du bien commun, nous voyons bien que la décroissance économique irait de pair par effet mécanique.
Tous ces effets seraient le résultat de la tendance du modèle économique dominant : le capitalisme. Les principaux items présentés en seraient l’exploitation des ressources, une croissance infinie (avec des ressources gratuites mais finies), une répartition inégale des richesses, ou encore une temporalité des modélisations courte.
La complexité de la société humaine est telle que nous sommes devant un dilemme quant à trouver les bons indicateurs d’un projet holistique pour demain. L’idéal serait un juste milieu entre le social, l’environnemental, la gouvernance, les territoires, et l’économie bien sûr pour en gérer les flux, son rôle premier. La RSE comme cible…
Quel modèle alors ?
Aventure difficile que de dessiner LE modèle parfait pour l’humanité tout entière. Mais une chose est certaine : ce modèle devra être durable. Reposer notre existence actuelle sur la vie future de nos enfants n’a pas de sens. Et c’est pourtant bien ce que nous faisons au regard du jour du dépassement qui avance dans le calendrier chaque année. Le 14 mai serait d’ailleurs la date où les français auraient exploité les ressources disponibles équivalentes sur l’hexagone pour un an, piochant le 15 mai au matin dans des stocks que n’auront pas les générations futures. (5) Vivre à crédit a toujours un coût…
Dans une étude de 2016, Pierre Baret et Fanny Romestant (6) nous rappellent que le concept de développement durable est majoritairement considéré comme le domaine exclusif de la puissance publique. Le patrimoine naturel étant un bien commun. Le modèle économique libéral s’impose, avec pour corollaire une réduction de l’intervention de la puissance publique. La place de l’entreprise privée devenant ainsi plus prépondérante.
La RSE encore et toujours présentée comme démarche globale et redevable.
Le label Bcorp fondé en 2006 avec l’intention de faire évoluer le capitalisme est un modèle de remise en question du business plan d’une structure. Il propose aux dirigeantes et dirigeants de se regrouper en « entreprises engagées pour le bien commun ». (7)
Quelle est ma raison sociale, mon apport à la société civile, mes valeurs, mes engagements, mes interactions ? Et LA question majeure qui structure mes objectifs : « croissance ou pas ? ». La ligne de pensée de ce réseau se résume à l’adage « Ne pas être le meilleur du monde mais le meilleur pour le monde. ». Ça donne envie non ?.
L’utopie serait d’arrêter de pousser dame Nature dans ses retranchements et ne jamais se retrouver à dire un jour « la 17G c’est bien mais les oiseaux, c’était bien aussi » comme le dit si bien Aurelien Barreau.
Nous n’avons qu’une maison prenons en soin. Je vous laisse la contempler à travers le projet de Jean Pierre Goux : BLUETURN. Cet ingénieur, écrivain français a pour la première fois au monde, traité par algorithmes les images d’un satellite distant d’1.5 millions de km, distance appelée le Point Lagrange L1. Il nous propose la vidéo (8) de notre oasis, unique dans notre système solaire : la Terre. Régalez-vous !
(1) discours du président Emmanuel Macron sur la situation sanitaire du 13 avril
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/SPACE_Act_de_2015 https://www.la-croix.com/Sciences/Sciences/A-appartiennent-ressources-espace-2016-02-05-1200737902
(3) https://www.youtube.com/watch?v=MULmZYhvXik https://fr.slideshare.net/JoelleLeconte/diaporama-snat-cout-reel-de-llectrici
(4) https://fr.slideshare.net/JoelleLeconte/diaporama-snat-cout-reel-de-llectrici
(5) datagueule https://www.youtube.com/watch?v=L2nMm6928kY&t=18s
(6) https://www.cairn.info/dix-cas-de-rse--9782100746941-page-1.htm?contenu=resume
(7) http://www.slate.fr/story/99733/b-corp-label-entreprise
(8) https://vimeo.com/channels/1058977
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