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Transition énergétique, l’Allemagne sur le point d’échouer

Sébastien Arnaud
05/09/2017



Une note de France Stratégie sur la transition énergétique en Allemagne avance que le pays est sur le point d’échouer dans la vaste entreprise de transition énergétique débutée en 2011. Malgré les millions d’euros investis dans le domaine, les objectifs ne vont pas être tenus notamment à cause d’une augmentation exponentielle du prix de l’électricité et des déceptions du secteur industriel dans le domaine.



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Le modèle allemand n’en est peut-être pas un finalement. Quand en 2011 le pays annonçait entamer sa transition énergétique pour atteindre 80% de renouvelable d’ici 2050, les observateurs étaient unanimes. Très vite, certains enthousiasmes ont été douchés par l’utilisation d’usines à charbons en même temps que des investissements massifs dans l’éolien. Mais globalement, la trajectoire de l’Allemagne était vue comme au niveau des espérances d’évolution du mix énergétique en Europe.
 
Dans une notre d’analyse, France Stratégie montre que finalement l’Allemagne pourrait bien revenir sur ses objectifs. « Six ans après le lancement de cette politique, les ENR ont connu un essor spectaculaire et comptent aujourd'hui pour un tiers de la production d'électricité. Malgré cette indéniable prouesse technique, l'Allemagne - doublée par l'Asie - n'a pas réussi à créer une industrie leader mondial du solaire photovoltaïque et fait face à une rude concurrence internationale en matière d'éolien » explique l’organisme lié au Premier ministre.
 
Outre le fait que ls retombées économiques sur l’industrie ne sont pas au rendez-vous, la stratégie est de moins en moins populaire du fait des sommes investies avec pour résultat une explosion du prix de l’électricité. « Surtout,  continue France Stratégie, la transition énergétique est payée au prix fort par les consommateurs, avec un prix de l'électricité qui a plus que doublé pour les particuliers entre 2000 et 2013. La facture pour la montée en puissance des ENR se révèle en effet très élevée, environ 25 milliards d'euros par an sur une vingtaine d'années. Les installations en ENR ont encore besoin du soutien financier des pouvoirs publics et des coûts annexes se chiffrant en dizaines de milliards d'euros apparaissent pour construire des lignes très haute tension nécessaires à la sécurité du réseau, afin d'éviter les risques de black-out »
 







1.Posté par Aurélien L le 06/09/2017 16:47
France Stratégie administrativement appelé Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective est une institution rattachée au 1° ministre, lui-même ancien cadre supérieur chez Areva. Il est évident que cette institution n’a rien d’impartial et participe à la propagande et à la désinformation sur le nucléaire civil, fondé sur un immense mensonge d’Etat.
L’Allemagne nous a surpassé sur le plan industriel et le scénario va être le même pour l’énergie, nous sommes englués avec un nucléaire polluant, très coûteux, extrêmement dangereux, dont les coûts réels et les externalités négatives sont euphémisées ou occultées.
L’ADEME en France a produit un scénario crédible du tout renouvelable en octobre 2015, l’Allemagne est passé depuis 1990 de 4% à 30% de renouvelables, de 57% à 40% pour le charbon et a fermé une dizaine de centrales nucléaires. Dire que c’est un échec est un mensonge de plus destiné à dissimuler notre propre anachronisme stratégique.
Notre solde électrique avec l’Allemagne est fortement déficitaire et ce sont 80% de renouvelable projeté pour 2050. Le prix du KW/H issu des réacteurs de dernière génération est deux fois plus élevé que celui du renouvelable le plus récent, et le stockage avance à grands pas. Quant aux prix en cours, HT ils sont très proches et les économies d’énergie plus importantes en Allemagne égalisent les coûts domestiques entre les deux pays.

2.Posté par Forhan le 06/09/2017 23:19
Mais l'ADEME est aussi une agence gouvernementale qui sous le gouvernement précédent était aux ordres des lobbies éoliens.
ce que je retiens c'est qu'en France RTE utilise l'énergie produite par les parcs éoliens (quand il t a du vent ) pour exporter cette électricité.
dire que l'éolien contribue à 4,5% de la consommation est un mensonge : il suffit de regarder les aperçus mensuels données par RTE pour constater que, pour le premier semestre 2017 l'éolien a produit 4,18% de la production totale avec un facteur de charge de 22% et RTE a exporté 8,3% de la production totale! curieusement personne ne le dit

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