RSE Magazine
 
RSE Magazine
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager

Le DAF, pilier méconnu de la RSE

Paolo Garoscio
11/12/2023



Pour répondre aux enjeux et aux objectifs de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), les entreprises disposent d’un acteur majeur qu’elles sous-estiment régulièrement : le Directeur Administratif et Financier (DAF). Au cœur des stratégies d'investissement et de la gestion des risques, le DAF se révèle être un pivot essentiel dans l'organisation et le financement des actions RSE.



RSE : le DAF est sous-exploité par les entreprises

Les initiatives environnementales sont de plus en plus reconnues pour leur impact positif sur les revenus et l’image de l’entreprise. Plus qu’un enjeu sociétal et environnemental, la RSE devient donc un enjeu stratégique pour les entreprises. Pourtant une étude de SAP révèle que seulement 7% des entreprises françaises ont désigné leur DAF comme responsable de ces efforts. Une décision en contraste total avec le rôle que joue le DAF dans la stratégie d'investissement et la gestion des risques.

La responsabilité de la stratégie RSE se retrouve donc entre les mains de différents cadres, dont les Directeurs des risques (10%), les Directeurs des Opérations (11%), les PDG (24%) et le Conseil d'Administration (22%). Une situation néfaste : les actions sont moins efficaces. Et un paradoxe puisque l'étude de SAP indique que 36% des entreprises françaises considèrent les problèmes de financement comme un obstacle majeur aux initiatives durables.

Le rôle du DAF dans la levée des barrières

En confiant une plus grande responsabilité dans le domaine de la RSE au DAF, les entreprises pourraient surmonter ces barrières financières. Le DAF, avec son expertise en gestion financière et en évaluation des risques, est idéalement placé pour aligner les initiatives durables avec les objectifs financiers de l'entreprise.

L’enjeu de donner plus de responsabilités aux DAFs est également cohérent avec la nécessité de faire de la RSE une stratégie de croissance. Si les entreprises en sont de plus en plus conscientes, elles se heurtent à des défis pour comprendre à quoi servent les investissements, notamment en ce qui concerne le retour sur investissement et les émissions de gaz à effet de serre. Seulement 43% des entreprises sont capables de calculer leurs émissions, et beaucoup peinent à suivre les émissions indirectes dans leur chaîne d'approvisionnement.






Nouveau commentaire :
Facebook Twitter