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Huiles de palme : les incohérences au gouvernement

03/02/2020



Suite à la publication d’une note des douanes "permettant au groupe Total de contourner partiellement la loi excluant les produits à base d’huile de palme de la liste des biocarburants décidée par le Parlement", Élisabeth Borne a organisé une réunion de consultation
au Ministère de la Transition Écologique et Solidaire.



Creative Commons Pixabay
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"Malgré l’urgence climatique et les engagements pris par la France pour lutter contre la déforestation, aucune décision claire n’a été prise par la Ministre, qui a pourtant reconnu les nombreuses incohérences de ce dossier explosif", regrette dans un communiqué l'ONG Greenpeace, qui ajoute que "la note des douanes de décembre à l’origine de la controverse permet à Total de continuer à bénéficier d’exemptions fiscales pour l’importation de PFAD (distillats d’acide gras de palme)", et qui souligne que "les PFAD sont pourtant des produits à base d’huile de palme, ayant, au même titre que l’huile de palme brute, un impact dévastateur sur les forêts indonésiennes".

D’autant plus que, comme l’a montré Greenpeace France dans un rapport d’enquête accablant, "la chaîne d’approvisionnement de Total pour la bioraffinerie de La Mède est loin d’être 100 % traçable et 100 % durable".

Malgré l'organisation d'une réunion avec les parties prenantes du dossier et les ONG, les militants ne sont pas convaincus. Pour eux, il s'agit d'un retour en arrière dans un dossier sur lequel le discours gouvernemental est aux antipodes des actes. “Ce stratagème grossier du Gouvernement permettant de protéger les intérêts de Total constitue un excès manifeste de pouvoir, et une négation de la démocratie. Les parlementaires ont été clairs, y compris ce matin face à Total et au Gouvernement : ils ont voté la fin de la niche fiscale bénéficiant aux agrocarburants à base d’huile de palme, ce qui inclut bien évidemment les PFAD”, assure, Jérôme Frignet, directeur des programmes Greenpeace France. 

 







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