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Hinkley Point, un rapport parlementaire britannique dénonce les coûts

Sébastien Arnaud
22/11/2017



Le projet de central nucléaire géante au Royaume-Uni livrée par EDF continue à faire du bruit outre-Manche. Vivement critiquée par les militants nucléaires, le projet a été passé au crible d’un rapport parlementaire qui dénonce les coûts et l’obstination du gouvernement à soutenir le projet.



Décidément Hinkley Point est un projet qui fait des remous. Après avoir été le cœur d’une vive lutte d’influence au sein d’EDF avec des interventions du plus haut niveau de l’Etat français, c’est au tour des Britanniques de s’écharper à son sujet. Mercredi 22 novembre, un rapport parlementaire du comité des comptes publics. L’enquête avait été ouverte après que l’équivalent de la Cour des comptes locale publie un dossier très critique à propose de ce projet pharaonique.

Autorisé depuis 2016 par le gouvernement, le site de Hinkley Point est en cours de construction dans l’Ouest du pays, travaux qui doivent s’achever en 2025. Deux mille ouvriers sont mobilisés sur le chantier. « La principale inquiétude des parlementaires concerne le coût du projet pour les consommateurs. Au départ, ceux-ci ne paieront rien. L’ensemble des risques de construction est pris par les investisseurs, en l’occurrence EDF et son partenaire chinois, China General Nuclear Power Corporation (CGN), qui assure le tiers du financement. La facture est actuellement chiffrée à 19,6 milliards de livres (22 milliards d’euros). En cas de dépassements ou de retard, l’Etat britannique n’apportera pas un sou. Les constructeurs devront régler l’ardoise eux-mêmes » rapporte Le Monde. Les élus britanniques s’interrogent notamment sur le fait que les autorités du pays se sont engagées à payer plus cher l’électricité de la centrale pendant trente-cinq ans.

D’accord sur le tarif de 92,5 livres le mégawattheure lors de la signature, le prix actuel du marché est deux fois moins cher. « Si, au moment de la mise en fonctionnement de la centrale, le prix de gros demeure inférieur, les consommateurs britanniques devront payer la différence. Toute la question est de savoir à combien celle-ci se chiffrera. Quand le gouvernement britannique a signé le contrat initial, en 2013, le baril de pétrole dépassait les 100 dollars et tous les experts prévoyaient une envolée des prix de l’électricité. Aujourd’hui, la conjoncture énergétique a radicalement changé et les projections de prix ont été revues à la baisse » explique le quotidien français.






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