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Gestion des risques naturels: les outils des communes

22/08/2013



Régulièrement, d’importantes précipitations provoquent des crues, des glissements de terrains et d’autres conséquences des manifestations violentes de la nature. Comment les communes peuvent-elles faire face à de tels événements? Et de quels outils disposent-elles pour anticiper et, le cas échéant, gérer la catastrophe ?



Gestion des risques naturels: les outils des communes

Les outils d’urbanisme

Divers outils permettent aux communes de prévenir les risques naturels ou technologiques (qui peuvent aussi être provoqués par les aléas du temps). Ainsi, des cartographies des risques ont été réalisées en France. On sait par exemple que la région Ile-de-France, le sud-ouest, le nord de la France et certaines parties du Massif central, sont situées sur des bassins sédimentaires. A ce titre, l’Etat a réalisé des cartes d’aléas, permettant de représenter les risques de glissement de terrain. D’autres données sont bien entendu prises en compte pour chaque région et cela permet ainsi d’adopter des Plans de prévention des risques (PPR)(1).
 
Ces outils, qui facilitent la compréhension des phénomènes physiques, permettent d’évaluer la dangerosité de certaines zones et d’anticiper les moyens à mettre en œuvre dans le cas où une catastrophe survient. Ces plans ont directement un impact sur la manière dont les communes gèrent leur urbanisme. A travers le plan local d'urbanisme (PLU), la mairie se doit de prendre en compte les possibilités d’aléas naturels. C’est pourquoi, si une commune est située dans une zone où il existe un PPR, celle-ci est tenue de créer un plan communal de sauvegarde (PCS), qui permet une application spécifique des moyens alloués en cas de sinistre ou de risque de sinistre. Ceux-ci contiennent non-seulement des plans descriptifs des lieux dangereux, mais aussi l’évaluation de l’organisation nécessaire, ou encore les modalités de mise en œuvre. Pourtant, il existe toujours certains risques.

Trop peu de prévention face aux risques naturels en France ?

L’anticipation est un des leitmotivs des pouvoirs publics car son action est constamment soumise à l’avis de la population. Les catastrophes naturelles présentent des risques à la fois pour l’économie et pour la population d’une région. Dans ces conditions l’Etat doit prendre toutes les mesures qu’il lui est possible de prendre afin de préserver ces deux intérêts. Pourtant, certaines défaillances sont parfois pointées du doigt. Ce peut être le cas de mesures d’exercices qui ne sont pas toujours effectuées, notamment lors des Plans particuliers d’intervention (PPI) concernant les Plans de prévention des risques technologiques (PPRT). Sous ces appellations sont par exemple regroupées les raffineries, et plus largement tous les sites industriels à hauts risques – les zones SEVESO seuil haut. Ou bien encore la construction d’habitations au sein de zones inondables. Les cas sont fréquents de zones asséchées qui, lors de grandes crues, se retrouvent submergés par les eaux, celles-ci ayant rendu inefficaces les digues.
 
La gestion et la prévention des risques naturels est donc une problématique qui n’aura de cesse de prendre de l’ampleur au fur et à mesure que l’homme continuera à prendre le contrôle de son environnement. Comment prévoir les risques, et spécialement ceux qui découlent d’éléments naturels ? Car face à l’imprévu et l’imprévisible notre société moderne cherche des responsables. Mais le contrôle que nous exerçons sur la nature n’est pas total, et ne pourra jamais l’être. Admettre l’existence de forces qui nous dépassent, et s’efforcer d’empêcher la construction d’habitations sur les parcelles dont on sait qu’elles risquent un jour d’être inondables par exemple s’impose encore comme la meilleure des parades.


(1) Prévu par la loi n° 95-101 du 2 février 1995.






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