​Pollution, la circulation alternée édition 2015

18/03/2015


Le niveau de pollution continue à grimper à Paris où l’air brumeux n’est pas dû qu’à la météo. Alors que le niveau d’alerte devrait être dépassé, la maire de Paris, Anne Hidalgo, hésiterait à instaurer la circulation alternée si la situation perdure. Nul besoin d’être voyant pour présager la suite des événements.



C’est chaque année, vers la fin de l’hiver, le moment du feuilleton des particules fines à Paris et dans les grandes agglomérations. Les mêmes acteurs s’agitent, les autorités hésitent, puis sous pression décident de lancer des mesures de limitation de la circulation des automobiles. Suivent ensuite les micros-trottoirs des automobilistes agacés, des policiers qui arrêtent des voitures aux ronds-points d’entrée dans la capitale.
 
Pas d’exception cette année. Et le communiqué de la Préfecture de Paris semble lancer le départ du manège des particules fines : « le seuil de pollution atmosphérique aux particules qui déclenche la procédure d'alerte du public (...) les mesures réglementaires d'urgence et les recommandations suivantes seront  appliquées pour la journée du 18/03/2015 ». Les vitesses réglementaires sont abaissées sur les routes et autoroutes.

Anne Hidalgo : ira, ira pas

« Anne Hidalgo souhaiterait instaurer la circulation alternée si la pollution ne baisse pas » affirme le quotidien Les Echos . En effet, continue le journal, « la concentration moyenne de particules PM 10 (diamètre inférieur à 10 microns) sur la journée devrait dépasser les 80 microgrammes par mètre cube, ce qui est déjà arrivé deux fois depuis le début de l’année. Il est ainsi recommandé aux personnes vulnérables et sensibles d’éviter les activités physiques et sportives intenses en plein air ou en intérieur. »
 
La suite des événements, si l’épisode de pollution perdure, est donc facile à prévoir. La maire de Paris prendra des mesures, la ministre de l’Ecologie et celui de l’Intérieur des déclarations. L’Union européenne va rappeler que la France dépasse bien trop souvent les niveaux limites établis pour ses membres.
 
Très vite l’évidence va apparaitre : aucune solution de fond n’est prise pour permettre d’agir sur les niveaux de pollution sans pénaliser les travailleurs des périphéries.