​L’examen parlementaire de la loi biodiversité est lancé

Sébastien Arnaud
17/03/2015


Lundi 16 mars les premières modifications du projet de loi biodiversité ont été opérées par les députés. Le texte est très attendu par les militants et les collectivités locales alors que certains amendements voté en première lecture risquent de faire des mécontents.



Les députés ont reçu lundi 16 mars le projet de loi sur la biodiversité en première lecture. Avec les travaux sur la transition énergétique, il s’agit du texte le plus important du gouvernement en matière de droit environnemental. Les militants écologistes et de la cause animale suivent donc de très près les débats. Quelques amendements risquent d’ores et déjà de faire des mécontents.
 

Des outils en faveur de la biodiversité

Le texte est particulièrement attendu parce que la loi doit permettre de mettre en place des outils, notamment juridiques, en faveur de la défense de la biodiversité. Ainsi, explique le quotidien La Croix , « près de quarante ans après la première grande loi sur la protection de la nature de 1976, le parlement examine un nouveau texte visant à protéger la biodiversité, qui ne se résume pas aux espèces animales remarquables. » Parmi les projets, le principe de compensation environnementale est au centre du texte de loi notamment à cause des dossiers les plus médiatisés de chantiers qui auront un impact sur l’environnement.
 
Les attentes et espoirs sont donc élevés. Naturellement, des sources d’opposition pointent pourtant déjà à l’horizon, dès la première lecture du texte. Les associations de protection des animaux ont ainsi vu l’article qui visait à reconnaitre un statut aux animaux sauvages sauter dès la première séance. « Ségolène Royal était également opposée à cet amendement, dont l'objectif était d'empêcher que les animaux sauvages dotés de sensibilité, vivant à l'état de liberté et n'appartenant pas aux espèces protégées, ne soient intentionnellement blessés, tués, capturés » explique Le Monde.
 
Seuls les six premiers articles de la loi ont été soumis aux élus de l’Assemblée nationale. L’examen du reste du texte promet des échanges houleux avec les anciens alliés du parti Europe Ecologie Les Verts (EELV) qui ont été les seuls à ne pas voter les amendements pour les suppressions du statut des animaux sauvages.