​Alimentation, les circuits courts en plein envol

Sébastien Arnaud
27/04/2017


Un rapport du ministère de l’Environnement met en avant cinq projets de développement de territoires et d’alimentation durable par des circuits courts. L’objectif est de montrer que la production locale est un levier de premier choix.



ILD
Le défi d’une alimentation durable est un défi de santé public mais aussi économique pour les agriculteurs. A l’heure où le bio et la qualité sont de plus en plus plébiscités par les consommateurs, le ministère de l’Environnement publie un rapport intitulé « Les systèmes alimentaire durables territorialisés ». A travers cinq projets regardés à la loupe, ce document montre que la transition agricole est à portée de main. « L'alimentation et l'agriculture sont créatrices de paysages, de services, de richesses, et d'emplois. C'est un levier parmi d'autres pour valoriser un territoire. Du côté du consommateur, la tendance est à l'alimentation durable et aux produits locaux, issus d'une agriculture respectueuse de l'environnement » commence le texte de présentation du rapport.
 
Pour les exploitations agricoles c’est une stratégie qui peut remettre en question des années de pratique. Les mentalités doivent changer mais il faut surtout les inciter à aller dans la bonne direction en limitant dans la mesure du possible les risques qu’ils prennent. « Les projets passent souvent par la conversion au bio, le développement d'une filière locale et l'implication des élus. La commande publique permet notamment d'assurer une ressource stable pour les agriculteurs grâce à la restauration collective » avance le communiqué du ministère.
 
Les cinq projets ont en commun le respect des ressources naturelles, le développement à partir d’atouts locaux pour une production plus saine. Paradoxalement dans un secteur mondialisé, c’est en unissant les forces locales que des filières en circuit court peuvent voir le jour et mettre en valeur les forces des territoires. Par exemple à Rennes « la collectivité propose des terres à la location aux agriculteurs, en contrepartie de pratiques plus respectueuses de l'environnement. La valorisation de la production issue de ces exploitations est développée par l'intermédiaire du programme « Eau en Saveurs » qui se décline en trois volets : l'approvisionnement de la restauration collective (marché public), le développement d'une marque de territoire à destination des citoyens consommateurs (marché privé) et l'éducation des consommateurs à l'alimentation durable par la sensibilisation à l'acte d'achat responsable. »