Piétonisation des berges, la région avance un plan raisonnable pour régler le problème

Sébastien Arnaud
15/03/2017


La décision de la mairie de Paris de rendre piétonnes les berges de la rive droite ont causé de nombreux problèmes de nuisances, de pollution concentrée et d’embouteillages. Après des mois de bras de fer avec la région Ile-de-France, sa présidente Valérie Pécresse a avancé des mesures consensuelles pour limiter les nuisances sans forcément remettre en question la piétonisation.



ILD
Parisiens contre banlieusards, le bras de fer entre la région Ile-de-France et la Mairie de Paris est un feuilleton politique. Finalement, la présidente de la région a mis de l’eau dans son vin en proposant des alternatives pour une « piétonnisation douce » avec des solutions pour compenser.

« Devançant la fin de la période d’expérimentation des voies sur berge piétonnes prévue le 26 mars, la présidente de la région (LR), Valérie Pécresse, a exposé sa riposte au dispositif lancé par la maire Anne Hidalgo. Accompagnée de Chantal Jouanno, vice-présidente chargée de l’écologie et du développement durable, et du professeur Pierre Carli, médecin chef du SAMU de Paris et président du Comité régional de suivi et d’évaluation des impacts de la piétonnisation des voies sur berge à Paris, Mme Pécresse a dévoilé deux scénarios alternatifs « pour rendre la piétonnisation plus douce » » rapporte Le Monde.
 
Entre janvier 2016 et 2017, estiment les experts du comité de la région, le temps de parcours a augmenté parfois jusqu’à 73% selon les tronçons et horaires avec des nuisances sonores en augmentation entre 60% et 125%. Quant aux émissions de particules fines elles ont augmenté de 50%. « Partant de ce constat, le comité, mis en place par l’exécutif régional de droite à la veillede la fermeture à la circulation automobile de la voie express Georges-Pompidou, le 18 octobre 2016, propose la « création d’une voie de circulation apaisée » sur le quai bas, « en ouvrant la voie de sécurité, actuellement réservée aux secours, à la circulation de véhicules roulant à 30 km/h ». Des sorties permettraient la remontée vers les voies hautes. Une alternative consisterait à utiliser cette même voie, sur le quai bas, pour une circulation à 50 km/h, « afin d’assurer le transit entre la Concorde et l’Arsenal », sans dégagement vers la partie haute » continue Le Monde.
 
Des propositions qui sont reçues positivement par la Mairie de Paris qui y décèle la possibilité de dialoguer et les négociations semblent désormais possibles. La Mairie a tout de même précisé que la réouverture même partielle du quai était exclue.