La mairie de Paris va interdire les véhicules les plus polluants

Jean Camier
29/01/2015


Au micro de RTL, la maire de Paris, Anne Hidalgo a explicité ses projets anti pollution pour la capitale. Le diesel ne sera pas systématiquement interdit mais les véhicules les plus polluants vont devoir disparaître à partir du 1er juillet.



Dr compte Facebook Anne Hidalgo
Les représentants des constructeurs automobiles ont finalement obtenu gain de cause. En effet, alors qu’ils avaient tiré le signal d'alarme pour contester le projet de suppression systématique des véhicules diesel dans l’agglomération parisienne (notre article), Anne Hidalgo, la maire de Paris s’est voulue rassurante. De son côté, Airparif avait semblé donner raison aux constructeurs en soulignant que le diesel n'était pas le seul responsable des émissions de particules fines (Voir l'article du Monde), raison de plus pour que la maire mette de l'eau dans son vin.
 
Ainsi, la maire a jugé qu’il était temps de s’exprimer sur sa politique anti pollution. « Nous travaillons avec l'État pour que soit mise en place une interdiction anticipant la loi de 2016 sur les poids lourds et les autocars les plus polluants » a-t-elle déclaré à RTL.
 
S’il ne s’agit pas d’interdire systématiquement les diesel, il s’agit de montrer l’exemple en interdisant au 1er juillet « les véhicules diesel et essence les plus polluants, les vieux autocars et poids lourds, qui n'ont aucun filtre. »

« Evolution du parc automobile »

Anne Hidalgo a par ailleurs expliqué qu’elle souhaitait voir le parc automobile parisien évoluer en allant vers plus de véhicules électriques et non polluants. Face aux mécontentements et aux critiques sur le coût pour les travailleurs de banlieue, la maire a souhaité se montrer conciliante. Elle met en avant un « plan progressif » qui doit inclure des soutiens financiers et un accompagnement notamment pour les professionnels. « Je veux utiliser la nouvelle politique de la Banque centrale européenne pour pouvoir aider les professionnels via des prêts à taux bonifiés » a-t-elle indiqué.
 
Par ailleurs, continue Anne Hidalgo, «  Je n'oppose pas écologie et économie. Il faut que le secteur du transport fasse sa transition écologique, assure-t-elle. Le tourisme peut se concevoir avec des véhicules électriques, non polluants ou avec ses pieds ou le métro (...) Tous les touristes ne viennent pas à Paris avec des véhicules polluants (...) Pour qu'une ville soit attractive, il ne faut pas qu'elle soit sous la menace de pics de pollution. »