L’appel du chef Thierry Marx pour plus de RSE dans la restauration

19/09/2018


Lors d’une discussion avec des étudiants sur l’avenir de la cuisine, le chef étoilé Thierry Marx a mis l’accent sur la « responsabilité sociale et environnementale ». Pour lui, les restaurants du futur devront mieux tenir compte de leur impact social et environnemental, comme les autres entreprises.



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Il est toujours plus efficace d’entendre un professionnel parler d’une révolution dans son secteur. Quand Thierry Max, célèbre chef étoilé, appelle à plus de RSE dans la restauration, le message porte forcément plus que s’il s’agissait d’un énième cabinet de conseil spécialisé.

Invité à discuter avec des étudiants de l’avenir de la cuisine, le chef étoilé a mis l’accent sur la « responsabilité sociale et environnementale ». « Le restaurant de 2050, je le vois à impact social et environnemental fort, en cohérence complète avec la planète: avec 9,7 milliards d'individus à nourrir, le monde de la restauration a une vraie  responsabilité sociale et environnementale » a-t-il expliqué à l’Agence France presse, dont la dépêche est citée par les médias. Une réflexion qui s’appuie sur son expérience dans les cuisines mais aussi en dehors pour celui qui a créé le Centre français de l’innovation culinaire à l’Université Parus-Saclay.

Produits locaux issus de ventes directs ou de circuits courts, meilleure gestion de l’eau et équilibre entre protéines et végétaux : des grandes tendances qu’il défend et qui doivent se généraliser. « Si le gaspillage "vient d'un défaut de consommation et de formation", il "va se résoudre de lui-même", estime-t-il, car "aujourd'hui les jeunes agriculteurs s'impliquent sur la cohérence des sols, la cohérence des productions agricoles en régions et en terroirs"» lit-on dans la même dépêche.

Si Thierry Marx est devenu une marque – comme ses confrères chefs étoiles – il veut qu’elle soit identifiée comme éco-responsable. Le cuisinier homme d’affaires vient de remporter l’appel d’offre pour la brasserie et vente à emporter du premier étage de la Tour Eiffel. Une victoire qu’il doit notamment à son engagement pour la Haute qualité environnementale (HQE). « Pour fournir les besoins en restauration de la Tour Eiffel, j'ai sourcé 350 hectares en économie bio et sociale (…) Tout ce que j'ai ouvert à Paris est HQE, je suis capable d'en mesurer l'impact social et environnemental » explique le chef à l’AFP.