Ces députés qui militent pour le retour d’une taxe carbone

14/02/2019


Dans un appel publié par Le Figaro, 86 députés affirment leur refus d’abandonner la taxe carbone malgré les effets du mouvement des gilets jaunes. Selon eux, le dispositif doit être amélioré pour être plus juste socialement.



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Perfectionner le dispositif mais ne surtout pas le jeter. 86 députés de groupes politiques variés ont signé dans Le Figaro un appel pour le retour de la taxe carbone. Selon eux il y a du travail que le dispositif soit de nouveau proposé tout en étant « juste socialement ». Signé par des membres de la majorité, du Modem, de l’UDI ou du PS, le texte veut souligner un engagement qui dépasse les partis. « Pour nous, la fiscalité carbone n'est pas un dogme, pas plus qu'un marqueur politique » assurent d’ailleurs les élus. Selon eux, il s’ait d’un outil efficace dont la France aurait tort de se priver alors que l’urgence climatique est bien réelle.

« Prenant l'exemple de la Colombie-Britannique au Canada, où la hausse de la fiscalité sur l'énergie depuis 2008 est bien perçue, les députés se demandent pourquoi dans notre pays, le sujet "a cristallisé des tensions accumulées depuis des décennies et nourri le sentiment d'injustice fiscale et d'abandon de la France rurale". Ils y voient le fait que les gouvernants de la province canadienne ont su rendre "juste" la taxe carbone : "100% des revenus générés par cette hausse sont rendus aux citoyens et aux entreprises, sous forme d'aides à la transition énergétique ou de baisses de taxes" » rapporte Europe 1 .

Pour y parvenir, les élus soulignent qu’il faut trouver les conditions pour la fiscalité verte ne soit pas ressentie comme injuste par les personnes les plus dépendantes des énergies fossiles. « Les députés plaident pour "un nouveau contrat entre l'Etat, les citoyens, les collectivités locales, les associations environnementales et de consommateurs et les syndicats" autour d'une fiscalité "juste", et aussi pour écouter les "idées venues du terrain" dans le cadre du "grand débat "» lit-on plus loin.

Lire en intégralité la tribune publiée sur le site du Figaro