Assemblée générale de Danone, un PDG qui montre l’exemple

26/04/2019


Emmanuel Faber a insisté lors de l’Assemblée générale de Danone sur l’engagement social et une meilleure répartition des richesses. Un discours fort qui a d’autant plus de portée que le PDG du groupe vient de renoncer à l’équivalent de 18 millions d’euros qui lui étaient garantis.



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En parler c’est une chose, mettre ses actes en cohérence en est une autre. A l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires de Danone, le discours d’Emmanuel Faber avait une portée toute particulière. « Les décennies de croissance économique auront épuisé les ressources de la planète avant d’étancher notre soif de posséder, notre modèle de production-consommation nous ayant entraînés dans une économie de l “avoir plutôt que de lêtre », avec pour conséquence « l’insoutenable concentration de la richesse dans le monde, véritable bombe à retardement » a déclaré le patron du groupe agroalimentaire.
 
De belles paroles qui ont été attentivement écoutées parce que cette assemblée était aussi l’entrée en application de l’engagement personnel du PDG. Emmanuel Faber avait en effet annoncé qu’il renonçait à sa retraite chapeau et à l’indemnité de non-concurrence. « Emmanuel Faber avait annoncé, fin janvier, qu’il renonçait à sa retraite chapeau de cadre chez Danone, pour ne plus bénéficier que de celle des salariés du groupe, avec effet au 25 avril. Il a aussi renoncé à son indemnité de non-concurrence, en cas de départ. Il tire ainsi une croix sur une retraite de 1,2 million d’euros par an, soit un total de 28 millions, selon France Inter qui dit se fonder sur les calculs d’un cabinet privé » rappelle Le Monde.
 
En montrant l’exemple, il est plus légitime pour parler de lutte contre la concentration des richesses. En passant à côté de 18 millions d’euros, il ne devient pas pauvre mais n’accentue pas ce phénomène planétaire. Un message qui porte : « Lors de l’assemblée générale des actionnaires de l’entreprise, le patron a par ailleurs vu son mandat d’administrateur renouvelé et la résolution concernant l’approbation de sa rémunération en 2018, soit 2,8 millions d’euros, approuvée à près de 98 % », ajoute le quotidien français. Croisons maintenant les doigts pour que Thierry Pilenko l’entende