​Un sondage confirme un consensus de principe sur les grands dossiers environnementaux

28/11/2016


Le WWF vient de publier les conclusions d’un sondage IFOP qu’il a commandé sur les positions des Français sur de grands dossiers environnementaux. Les résultats démontrent un certain consensus mais dans ces domaines, l’ONG semble oublier que c’est la hiérarchie des priorités qui est déterminante.



ILD
Le sondage serait la démonstration que les Français sont unanimes sur les questions environnementales. C’est ce qu’affirme le WWF en commentaires d’un sondage IFOP que l’ONG a commandé. D’après le directeur France de la structure, l’ancien ministre écologiste Pascal Canfin, « les chiffres sont assez clairs : il y a une majorité culturelle aujourd’hui en France pour mettre en place les politiques nécessaires à la transition. » Un sondage commenté par Ségolène Royal par communiqué, rapporte le site Natura Sciences  : « Consensuelle, partagée, la transition énergétique est irréversible : une écrasante majorité de Français désirent que les objectifs de la loi de transition énergétique pour la croissance verte soient. »

Parmi les résultats, le site spécialisé rapporte que 73% du millier de sondés affirment vouloir que les objectifs de réduction pris lors de la COP21 soient tenus. « Les grands objectifs de la loi de transition énergétique pour la croissance verte sont également plébiscités, quelle que soit l’orientation politique. 87% des sondés souhaitent que l’objectif de 30% d’énergies renouvelables d’ici 2030 soit atteint et 86% adhèrent à la réduction de la consommation d’énergie de 20% à cet horizon. Le consensus est également fort concernant l’interdiction de l’exploitation des gaz de schistes (77%) et de la production des OGM (84%) » explique l’article. Enfin sur le nucléaire et le diesel, le sondage montre que les positions sont moins nettes avec notamment des résultats variés selon les idées politiques.

Ce sondage a le mérite d’exister mais force est de constater qu’il est difficile d’en conclure quoi que ce soit sur le plébiscite des Français pour les questions environnementales. En politique, le choix du vote repose très largement sur l’ordre des priorités de chaque électeur. Dans ce domaine le sondage ne nous en dit pas plus sur la place de l’environnement. Est-ce un facteur central dans le discernement ou au contraire un aspect secondaire ? Voilà une question que l’on aimerait poser au prochain échantillon de sondés.