​Ukraine : un plan alimentaire mondial pour faire face au risque de famine

25/03/2022


La présidence française se positionne pour la mise en place d’un plan alimentaire mondial pour faire face au risque de famine qui guette en conséquence de la guerre en Ukraine. Une position de Paris d’autant plus forte que notre pays est moins concerné que ses voisins ou les pays importateurs de céréales.



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Les pays nord africains, Égypte en tête, sont les plus inquiets de la situation. A un mois du début du conflit ukrainien, l’incertitude règne sur la durée de cette guerre. En parallèle des conséquences sur l’approvisionnement en gaz, c’est la question alimentaire qui se fait pressante alors que s’ouvre la période printanière des semis. Ukraine et Russie sont en effet les deux principaux exportateurs de céréales. « Emmanuel Macron a appelé ce jeudi 24 mars Moscou à être "responsable" en permettant que les semis en Ukraine aient lieu, faute de quoi la guerre provoquera dans 12 à 18 mois "une famine inéluctable", avec des pénuries de céréales au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il a cité pour exemple l'Égypte, qui dépend notamment "à 80%" des céréales russes et ukrainiennes pour nourrir sa population. La Turquie, le Bangladesh ou encore le Nigeria, des pays très peuplés, sont eux aussi les principaux importateurs des céréales de Russie et d'Ukraine » rapporte Actu Orange.
 
La France qui préside le Conseil de l’Union européenne et qui est un exportateur de céréales est doublement légitime pour initier les discussions à ce sujet. « Le président français a proposé à Bruxelles une "initiative pour la sécurité alimentaire" avec d'abord un "plan d'urgence de libération des stocks en cas de crise pour éviter toute pénurie et modérer les hausses de prix" et "un engagement multilatéral à ne pas imposer de restrictions à l'export des matières premières agricoles". Le chef de l’État a en outre souhaité "dès cet été une action coordonnée des pays producteurs pour relever temporairement les seuils de production lorsque cela est possible" et "mettre en place un mécanisme d'allocation des volumes pour garantir un accès de tous, en particulier des plus vulnérables, en quantité suffisante et à prix raisonnables" » lit-on plus loin.